mardi 28 décembre 2010

Denis Baupin, le fou du vélo


Denis Baupin n'est pas bien. Certes je m’en doutais un peu. Aujourd’hui  j’en suis définitivement convaincu. Sa démence atteint les limites du supportable. Trop c’est trop ! Après, avoir mis une pagaille sans nom dans Paris avec des idées aussi saugrenues et dangereuses que faire rouler des vélos à contre-sens, sans parler des couloirs de bus qui défigurent totalement le boulevard du Montparnasse ou encore le sketch du Boulevard du Port Royal (je vous mets au défi de traverser à pied sans vous faire peur !). Etc…Le pire c’est qu’avec toutes ces mesures idiotes Paris arrive en tête des métropoles européennes les plus polluées. Bravo M. Baupin. Joli travail.
Après tant de succès, le « Khmer Vert » ose revenir à la charge ; Sa nouvelle lubie étant d’interdire la circulation à Paris et en Ile-de-France (ben voyons et pourquoi pas en France et en Europe. Il se prend pour qui ce type ?) de certaines catégories de véhicules. Les 4x4 et les grosses cylindrées sont évidemment visés mais aussi les véhicules diesels les moins récents.
Au-delà des aspects techniques facilement contestables (les 4x4 répondent aux mêmes normes européennes de pollution que les autres véhicules à moteur et sont la plupart du temps équipés de filtres à particules de série contrairement à de nombreuses petites berlines), M. Baupin s’en prend ni plus ni moins à la liberté de circuler, droit ô combien fondamental, puisqu’il s’attaque également aux « vieux » véhicules diesels produits avant 2007.
Selon cet enragé, nous devrions donc changer de voiture comme on change de chemise (pauvre porte-monnaie et bonjour l’écologie !) afin de satisfaire les exigences totalitaires des bobos verts et pouvoir aller travailler l’esprit tranquille. Car autant le dire tout de suite, oublions les transports en commun franciliens qui sont un véritable désastre. Pourtant, au départ, j’y étais plutôt favorable. Mais le constat est malheureusement implacable : les rames sont bondées aux heures de pointe, le soir il faut attendre le métro dix bonnes minutes, les wagons sont sales, plusieurs lignes sont à éviter la nuit, la carte Navigo augmente plus vite que l’inflation chaque année (plus de 60 € en zone 1-2 !!!), etc…Et quand j’ai dû prendre le RER pour aller travailler, j’en ai gardé un souvenir nauséabond. Quant au vélo, que je pratique avec un immense plaisir,  je ne suis pas assez fou pour risquer ma vie à chaque coin de rue. Et puis franchement, devant l’immensité parisienne, la bicyclette ne peut être au mieux qu’une solution d’appoint. Alors M. Baupin, comment comptez-vous vous y prendre pour inciter les gens à utiliser les transports collectifs? En écrasant les contribuables d’impôts en tous genres pour financer leur réhabilitation ?
En tant que grand démocrate, vous ne pensez qu’à interdire alors qu’il suffit d’inciter les gens à modifier leur comportement (la prime à la casse en est une illustration même s’il y a pas mal de choses à redire là-dessus). Tout ne peut pas se faire du jour au lendemain. Il faut savoir être un minimum patient et pragmatique. Enfin, je tiens à vous rappeler,  camarade, que les charrettes les plus « polluantes » (notion toute relative à comparer à un déplacement en avion aux … Maldives) subissent déjà une taxe supplémentaire pouvant atteindre 2 600 €. Au cas où vous l’ignoriez, cette charge est issue du Grenelle de l’environnement de messieurs Sarkosy, Borloo et …Hulot.  S’il vous venait à l’idée de chasser ces engins (pourquoi condamner les Ferrari, Porsche et autres Jeep qui roulent pourtant très peu en comparaison aux citadines ?), vous ne feriez alors qu’appliquer une double peine, contraire à l’esprit du droit français. Mais comme tout totalitaire qui se respecte, vous n’êtes pas à ça près.

Sur le même sujet, je vous invite à lire:
http://www.lepost.fr/article/2010/12/21/2347630_denis-baupin-veut-interdire-les-autoroutes-d-ile-de-france-aux-diesels.html

jeudi 16 décembre 2010

La révolution étatique a commencé

Deux classements d’un genre totalement différent, l’un venu de France et réalisée par L’Obsevatoire de la parentalité en entreprise auprès des jeunes de 14 à 17 ans, l’autre venu du magazine américain Time, sont révélateurs du profond bouleversement de nos sociétés que j’ai déjà évoqué dans de précédents billets. Cette fois je peux le dire : la révolution est en marche. Je ne parle pas ici de révolte blochévique ou anarchiste mais d’une révolution étatique et mondiale.

Bill Gates, Steve Jobs d’un côté, Mark Zuckerberg et Julian Assange de l’autre. Au final un seul gagnant : les nouvelles technologies et leur pouvoir salvateur.

Ces hommes symbolisent la liberté retrouvée (au moins dans un premier temps). Grâce à ces Jedis contemporains, l’espoir renaît. L’espoir d’écarter un empire capitaliste nuisible dans lequel la spéculation intensive a permis l’enrichissement hallucinant d’une petite minorité aux dépens de la masse paupérisée et déprimée. Que la technologie soit avec toi !


Un nouvel espoir
Aujourd'hui, le plus redoutable de ces combattants pour les puissants financiers et politiques du monde actuel est certainement Julian Assange. Après la chasse à l’homme ridicule orchestrée par les nations unies dans cette « noble » cause, il suffit de voir comment la direction de Time a décidé positionner le boss de Wikileaks, pourtant très largement en tête du vote des internautes, seulement en troisième position derrière Zuckerberg et…le mouvement du Tea Party. Aussi respectable et intéressant soit-il, ce choix porte encore la marque du politiquement correct si cher à aux élites financières et politiques, désireuses avant tout de conserver leur petit paradis terrestre, mais ne pouvant désormais totalement nier la réalité.

Gates et Jobs ont apporté la technologie. Zuckerberg a su formidablement l’utiliser en créant le premier véritable réseau social planétaire. Je crois que Julian Assange va encore plus loin en nous faisant prendre conscience de la puissance réelle de ces outils. Avec la maîtrise de l’information, la création d’une nouvelle forme de puissance étatique est dorénavant envisageable. Les nations sont dépassées car les frontières traditionnelles planétaires sont définitivement abolies par cette nouvelle forme de communication. Nous sommes à une période charnière de l’histoire humaine. Oui, la révolution est en mouvement.

Savoir où elle va nous mener, personne n’en sait rien et ça peut faire peur, il est vrai. Big Brother is watching you…
L’inconnu est effrayant pour l’homme, certes, mais également terriblement excitant. Nous devons sortir du système actuel qui a fait son temps et ses dégâts. A nous de trouver la meilleure voie si tant est qu’elle existe. La seule manière d’éviter les écueils trop dangereux est de conserver en notre fort intérieur une dose suffisante de spiritualité (ce qui fait de nous des êtres humains et pas des machines). Que la foi soit avec toi ! Et puis si nous ne savons pas encore où nous allons, nous savons au moins d’où nous sortons. C’est déjà pas si mal.

mercredi 8 décembre 2010

Ils sont fous ces Roms...hein ?

Les Roms envahissent Paris depuis plusieurs années maintenant. Rien de vraiment étonnant à cela puisque ce sont avant tout des nomades qui profitent de la politique libérale de circulation dans l’espace européen. Un va-et-vient  d’autant plus aisé qu’il est encouragé par le  discours politique bien connu : le mélange des populations favorise la paix et le développement.
Nous touchons là un point fondamental. Le mélange est le sens de l'histoire. Certes, mais pas n’importe comment, au risque de créer des déséquilibres dangereux au sein de la société. Quand la France accueille 200 000 nouveaux immigrants chaque année (sans compter les clandestins), il s’agit d’une politique « mixatoire » à marche forcée. Accueillir des migrants en fonction de critères économiques ou pour raisons politiques, cela fait partie de la bonne marche des pays. Cela ne veut pas dire pour autant que nous autres européens occidentaux devons être en perpétuelles journées portes ouvertes. Le dogmatisme des lumières a ses limites. Elles sont atteintes depuis un moment déjà. Les tensions autour du voile islamique en sont un premier signe calirement visible.

un jour de novembre en plein Paris - l'info libérée nov. 2010
 Les Roms focalisent aujourd’hui l’attention car ils véhiculent l’image de l'insécurité. Les Roms inquiètent. Ils font d’autant plus peur qu’ils sont nomades, donc incontrôlables, et ne cherchant nullement à s’assimiler au pays d’accueil. De ce point de vue, ils sont cohérents avec eux-mêmes puisqu’ils ne souhaitent pas le moins du monde s’installer, que ce soit en France, en Italie ni même… en Roumanie. Pourtant les nomades sont aujourd’hui si nombreux que l’on en viendrait à croire qu’ils se sont sédentarisés. Pour preuve, ils s’affichent dorénavant sur nos trottoirs avec leurs « propres » animaux domestiques !

C’est déjà  beaucoup de souffrir d'une politique migratoire périlleuse pour les fondements mêmes de notre modèle sociétal pour que nous ayons à subir en plus des agissements douteux envers nos chers compagnons à quatre pattes. D’où viennent tous ces animaux parfois tout petits (j’ai encore vu un chaton hier soir) ? De Roumanie probablement pas. Et que deviendront-ils une fois le temps de la quête terminé (ils sont si attendrissants...) ? Personne n’en dit mot et c’est bien dommage. Sûr qu’Idefix ne se satisferait pas d’une telle situation.

mercredi 1 décembre 2010

Cantona et Assange: la révolution sera mondiale ou ne sera pas

En appelant les citoyens à se mobiliser en retirant leur argent des banques, Eric Cantona provoque. Il n’en est pas à son premier coup de gueule mais celui-là mérite notre attention.

Christine Lagarde, qui n’est pas la première venue, a d’ailleurs vivement réagi. Preuve que l’appel de Canto ne peut laisser indifférent. Car si notre Ministre des Finances en personne l'a critiqué si promptement, c’est que le « King » de Manchester touche un point sensible de l’économie : le rôle des banques.

J’ai déjà abordé ce sujet dans le précédent billet. Après la chute du mur de Berlin et avec le mélange des genres (affaires et dépôts) dû à la déréglementation, les banquiers ont définitivement pris le pouvoir sur les politiques. Les états autrefois souverains sont désormais à la merci du système financier international : une banque est en difficulté et les états se mobilisent pour éponger les pertes afin de ne pas déstabiliser un système tout entier. Au lieu de laisser le marché se purger de lui-même comme le suggèrent les lois de l’économie du libre échange, les états entretiennent la gangrène qui gagne du terrain. Il faut dire que derrière ces multinationales sans scrupules se trouvent les citoyens et leurs dépôts. Pas évident de fermer une banque sans créer une panique généralisée.

Alors comment s’en sortir ? Evidemment l’idée de Cantona ne sera pas suivie des faits mais elle participe à une prise de conscience des dérives totalitaires des marchés financiers (c’est un comble) qui agissent hors de tout contrôle (à commencer par les banquiers eux-mêmes !).

La seule solution réellement efficace aurait été de réintroduire un cloisonnement entre les banques de dépôts et les banques d’affaires. Mais les politiques n’ont plus le pouvoir de décision malgré les gesticulations outrancières de certains (suivez mon regard…). Le plus beau témoignage de cette réalité est le maintien, avec l'arrivée d'Obama, des principaux décideurs financiers dans le micro-establishment qui gravite autour de la Maison Blanche: les exemples les plus célèbres sont ceux de Ben Bernanke déjà à la présidence de la Fed sous Bush, et de Henry Paulson, ex PDG de Goldman Sachs devenu secrétaire au Trésor des Etats-Unis en 2006, remplacé par son acolyte Tim Geithner en 2009. Les signes sont là.

Finalement Julian Assange a peut-être une partie de la solution. Les révélations de son site Wikileaks ébranlent la communauté internationale. Ce n’est qu’une première étape. En prenant prochainement pour cible une grande banque américaine (Bank of America pour ne pas la nommer), il joue gros. Alors difficile d’évaluer les intentions profondes du personnage à l’origine des plus grandes fuites de documents officiels, mais une chose est sûre, l’homme a des cartes en main qui peuvent changer la donne. S’il arrive à résister aux assauts de l’establishment, il rejoindra alors un nouveau cercle très fermé : celui des décideurs de la toile. Eric Cantona a trouvé là un allié de classe…mondiale. La révolution sera planétaire ou ne sera pas.

samedi 27 novembre 2010

Les agences de notation à l’origine du nouveau monde

Trois grandes agences de notation régissent le système financier international : Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings.
Nous nous souvenons des conséquences désastreuses de leur irresponsabilité dans la crise financière de 2008 plaidant « it’s only our opinion » pour se protéger d’éventuelles poursuites liées à leur absence totale d’objectivité dans la mesure des risques pris par les établissements financiers qui ont conduit aux désastres que nous connaissons.

Pour mieux comprendre le rôle central des agences de notation dans la crise, revenons quelques instants sur son processus qui a débuté aux Etats-Unis :
1)     Chaque américain peut devenir propriétaire de sa maison (autrement dit chacun a droit à sa part d’American Dream).
2)     Les banques proposent à tour de bras des crédits immobiliers hypothécaires de plus en plus risqués car de moins en moins solvables (les fameux subprimes).
3)     Pour faire face à cette menace grandissante, les banques vendent ces crédits à des établissements financiers qui les mutualisent pour éliminer les risques: c’est la titrisation.
4)     Les établissements financiers mettent ces titres sur le marché qui sont achetés par des investisseurs en recherche de spéculation.
5)     Pour se couvrir du risque, les pertes éventuelles liées à ces titres sont prises à en charge par les assureurs, comme le premier d’entre eux AIG.
6)     Les assureurs s’assurent à leur tour.
7)     Le système devient incontrôlable car la chaîne est devenue immense entre l’emprunteur et le prêteur. Les produits financiers issues de la mutualisation des crédits sont devenus si complexes que plus personne ne les maîtrise.
8)     Quand le marché se retourne, la chaîne éclate, c’est la crise.
9)     La mondialisation fait le reste.
Le rôle des agences de notation dans cet engrenage infernal est essentiel. En effet ce sont elles qui notent la qualité des établissements financiers émetteurs de titres. En donnant la meilleure note possible (AAA) à des produits financiers douteux encore quelques jours à peine avant l’éclatement de la bulle immobilière, elles ont amplifié le terrible phénomène des subprimes.
Les agences de notation ont donc fait preuve d’une totale irresponsabilité dans cette histoire. Leur manque d’objectivité met en lumière leur absence d’indépendance vis-à-vis des établissements financiers. Pourquoi en serait-il autrement d’ailleurs puisque que ce sont ces dernières qui les font vivre ? Pourquoi s’en seraient-elles privées puisqu’elles peuvent se cacher derrière le 1er amendement de la constitution américaine sur la liberté d’expression et d’opinion ?
Aujourd’hui nous apprenons que la note de l’Irlande va être dégradée par ces mêmes agences en AA et peut-être même en AA-. Sûr que cette fois-ci elles auront pris la mesure du risque. Le plus amusant, si l’on peut dire, est que cette détérioration est directement liée au plan de sauvetage du système bancaire du pays par l’Etat. Le schéma est toujours le même : l’Etat s’endette pour sauver les banques secouées par la crise immobilière et paye la lourde facture ; Son déficit augmente, sa note se dégrade, les taux d’intérêt avec ;  La machine s’emballe. Au final c’est le citoyen lambda qui règle la note. Et pendant ce temps, les bonus alloués aux traders atteignent un niveau record cette année (144 Milliards de dollars du côté de Wall Street). Scandale ! Le système capitaliste est vérolé.
Après la chute du mur de Berlin et du communisme, la fin du système capitaliste approche à son tour car, sous la pression populaire, les gouvernants ne pourront plus tolérer encore longtemps de telles dérives. Par quoi sera-t-il remplacé alors ? La réponse se trouve probablement du côté de la Chine avec une économie de marché contrôlée par un état fort, pour ne pas dire autoritaire. Nous sommes loin des préceptes d’Adam Smith, car cette main là, sera bien visible.

vendredi 19 novembre 2010

Le (mauvais) Professeur Thuram

Lundi dernier Lilian Thuram était présent aux entretiens du Parc organisés par le PSG. Le Parisien nous apprend qu'il est intervenu lors de la table ronde consacrée au public dans les stades de football avec pour toile de fond le plan de sécurité mis en place par Robin Leproux, président du club.

Pour les non initiés, ce plan consiste à éliminer les abonnements dans les deux tribunes (Auteuil et Boulogne) situées derrière les buts où jadis les plus ardents suppporters prenaient place. Malheureusement la rivalité exacerbée entre les deux tribunes avait débouché sur la mort de Yann Lorence, un supporter du Kop de Boulogne, un soir de février 2010.

Dans cet entretien très professoral, l'ancien défenseur de l'équipe de France fustige les supporters en général à travers ses diverses expériences françaises, italiennes et espagnoles: "plus les liens sont étroits entre les clubs et supporters, plus il y a de dérives" dit-il. Il conclut l'interview par un implacable "que les supporters restent à leur place". La sentence est tombée.

M. Thuram, votre statut de champion du monde ne vous donne pas tous les droits, en particulier celui de donner des leçons aux supporters.

le 12ème homme
Sans eux, le football n'est rien.  Il suffit de constater les affluences ridicules depuis le début de la saison au Parc des Princes pour s'en rendre compte (moins de 10 000 pour certaines rencontres !). Et c'est bien la première fois de puis vingt ans que le calsico PSG-OM ne fait pas le plein (sans même parler de l'interdiction ridicule des supporters marseillais). Au-delà de nos frontières la situation n'est guère plus réjouissante. Ainsi hier soir je me demandais où étaient passées les folles ambiances britanniques que nous avions connues par le passé lors des France-Angleterre. Le stade de Wembley presque plein mais étteint comme jamais à l'entrée des équipes. La suite ne fut pas meilleure.Triste. Il y en avait au moins un qui devait être satisfait, n'est-ce pas M. Thuram ? Il faut dire que la prestation de l'équipe anglaise n'avait rien d'enthousiasmant comme le dit justement Daniel Riolo. Tout fout le camp !

Alors c'est sûr me direz-vous, il y a moins de dérives. L'argent a pris la place de la ferveur et le sport roi meurt à petit feu. A qui la faute ?

Dans un monde où les joueurs et les dirigeants changent à la moindre opportunité (financière le plus souvent), l'identitié des clubs est portée par les seuls supporters, que vous le vouliez ou non. Seuls capables de perpétuer ses valeurs, l'avenir d'un club est intimement lié à celui de ses supporters. Les blâmer ne sert à rien. L'environnement du football reflète notre société avec ses nombreux problèmes. Si le football n'existait pas, nous retrouverions ces débordements au rugby ou au basket. Le football canalise l'attention et les dérives dont vous parlez car c'est le sport le plus populaire tout simplement.

Alors, d'accord pour trouver des solutions et faire évoluer notre sport dans le bon sens afin de retrouver les ambiances chaleureuses qui nous manquent tant à nous, amoureux du foot. Mais pas avec vous M. Thuram. Restez à votre place, celle d'un footballer mercenaire à la retraite qui profite de ses millions si durement gagnés. Dans ce domaine il y a des dérives malsaines qui ne vous autorisent pas à donner des leçons.




mardi 16 novembre 2010

Les non événements de la politique française

Deux non événements politiques ont marqué le week-end en France.
En premier lieu bien sûr le remaniement gouvernemental. Quoi de neuf ? Rien ou presque. Un premier Ministre toujours aussi transparent qui laisse libre cours à la mégalomanie présidentielle, des centristes à qui l’on montre gentiment la porte après nous avoir fait croire pendant quinze jours qu’ils seraient la nouvelle tendance forte du pouvoir, un revenant de Gironde aux affaires… et MAM promue Clinton française. Bref on se croirait revenus au temps du RPR.
 Le second non événement  concerne les écologistes qui se réunissaient pour choisir leur nouveau nom en vue de la présidentielle. Avec d’un côté « Europe Ecologie » et de l’autre « Les Verts », j’étais curieux de voir ce que ça allait donner. Et bien oui, ils l’ont fait, ils ont osé ! Nous avons donc droit à « Europe Ecologie – Les verts ». C’est sûr, pour trouver un tel nom, il fallait bien se réunir pendant tout un week-end.
Pendant ce temps là aux Etats-Unis justement, une femme invente une nouvelle façon de faire de la politique en lançant une série télévisée, sorte de reality show amélioré, dont elle sera l’héroïne. Sacrée Sarah !

dimanche 14 novembre 2010

Le refus de la bananisation

Début novembre, le FMI a estimé que la croissance mondiale atteindrait 3 à 4% en 2010 comme en 2011. Bonne nouvelle me direz-vous ? Pas si sûr.  En effet l’augmentation de la richesse planétaire va profiter à une minorité de plus en plus riche.

Aux Etats-Unis, 1% des américains les plus fortunés gagnent 24% des revenus contre 9% au milieu des années soixante-dix. Autre statistique édifiante selon le New York Times, en 1980 les dirigeants des grandes entreprises américaines gagnaient 42 fois le salaire d’un travailleur moyen, en 2001 c’était 531 fois plus ! Pour enfoncer le clou, le journal nous apprend qu’entre 1980 et 2005, les quatre cinquièmes de la croissance américaine ont profité aux 1% les plus fortunés.

Ce constat est généralisé en Occident. Ainsi selon l’Observatoire des Inégalités, entre 1996 et 2005, le revenu des 5% des français qui gagnent le plus a augmenté de 6108 € quand celui des 10% des français qui perçoivent le moins de revenus a augmenté de 1137 €.

Ainsi d’un point de vue global la richesse des français et des occidentaux augmente, c’est incontestable. Malheureusement cette manne profite essentiellement à une toute petite minorité et les écarts se creusent avec le reste de la population. Le système social occidental est à la dérive et sa structure approche de jour en jour des inégalités existant dans les républiques dites bananières. Pas bon signe, d’autant que la hausse artificielle du marché de l’immobilier laisse croire aux candides le contraire. La crise immobilière qui a touché les USA en 2008 pourrait atteindre avec retardement l’Europe et la France. Et le jour où la bulle spéculative éclatera comme aux débuts des années 90, la glissade pourrait être douloureuse.

Cette évolution est inquiétante pour l’ensemble du monde occidental car nous sommes face à un dilemme.
5% des américains les plus riches représentent 1/3 de la consommation du pays. C’est énorme. Alors quand les plus aisés s’enrhument c’est toute l’économie qui tousse.
C’est pourquoi le débat sur la réduction d’impôts accordés aux plus aisés votées sous l’ère Bush fait rage au sein même du Parti Démocrate. Quand l’idéologie est confronté à la réalité économique. Le choix est cornélien : soit on épargne les riches pour favoriser la croissance et les inégalités continuent d’augmenter, soit on les freine et la consommation avec. Crise économique ou crise sociale ? tel est le choix auquel les pays occidentaux sont aujourd’hui confrontés.

Il est temps de mettre fin à ce système infernal en réinventant le partage des richesses. Ce n’est pas être communiste de le dire (loin de moi cette idée), c’est juste une question de bon sens. Un minimum d’équité est nécessaire pour qu’une économie fonctionne correctement. Car le jour où les masses paupérisées de plus en plus nombreuses se révolteront, le réveil sera brutal, même dans un lit bien douillet.

Il est temps d’inventer un nouveau modèle économique et social. Dans un monde où les grandes structures n’assument plus leur rôle social pourtant fondamental (d’un côté les grandes entreprises ne pensent qu’à satisfaire leurs actionnaires et méprisent leur plus précieuse ressource, les salariés, et de l’autre un état providence impuissant dans un modèle mondialisé), la voie de la rédemption passe plus que jamais par l’entreprenariat sous toutes ses formes, autrement dit la « débrouillardise » : monter une guitoune ou cultiver son potager c’est le début de l’entreprise. Aide-toi, le ciel t’aidera !
C'est donc du plus profond de chacun de nous que naîtra la solution. Alors osons le courage et laissons libre cours à notre créativité.
Pour être efficace, cette action individuelle créatrice doit s’appuyer sur le resserrement des liens familiaux et amicaux, mis à mal depuis trente ans. De solides racines permettent à un arbre de tenir bon dans la tempête et d’envisager l’avenir avec sérénité.

Il est temps de nous éloigner du modèle déshumanisé imposé par l’entreprise « CAC 40 », pour nous recentrer sur les vrais valeurs, les nôtres. Refusons la bananisation de notre société.

Et si l’avenir c’était le retour de l’humain ?


 
Pour votre complément d'informations je vous invite à consulter le blog de Michel Gabrysiak.

jeudi 11 novembre 2010

Un Castor Unstoppable !

Il y a des coïncidences comme ça. Cette semaine est sorti dans les salles obscures Unstoppable, film américain au sujet simple mais pas simpliste : deux cheminots vont tenter d’arrêter un train fou rempli de produits dangereux et fonçant tout droit sur une zone fortement peuplée.

Ces jours-ci l’actualité a rattrapé la fiction. Mais cette fois une armée de militants écologistes n’a pas pu arrêter le train dément Castor venu du centre de retraitement nucléaire de La Hague, au nord du Cotentin, à destination de Dannenberg en Basse-Saxe (je n'ai pas encore vu le film mais j'imagine déjà un dénouement heureux...). Il faut dire que des milliers de policiers ont été mobilisés le long de son périple franco-allemand dont près de 16000 rien que de l’autre côté du Rhin. Cet épisode est révélateur d’un grand malaise en Allemagne, pays à forte tradition écologique et affecté depuis la décision récente d’Angela Merkel de prolonger le fonctionnement des dix-sept centrales allemandes.

C’est donc avec près d'une journée de retard que le train rempli de déchets radioactifs est arrivée à destination finale. Rien de bien grave, me direz-vous, en comparaison avec la moyenne affichée par la SNCF ces derniers temps. Cette aventure épique avec un soulèvement populaire inattendu et une réponse étatique impressionnante, pose la question cruciale du retraitement des déchets nucléaires. Epineux problème qui n’a pas encore trouvé de réponse satisfaisante. En gros, on enfouit et on oublie. Seulement la nature, elle, n’a pas la mémoire courte. Depuis 2004 la France ne stocke d’ailleurs plus les déchets issues des centrales nucléaires de nos chers voisins. Sage décision qui était la preuve d’un début de prise de conscience, dix-huit ans après un certain Tchernobyl…. Le train à haut risque a donc rapporté à son propriétaire allemand ces résidus toxiques. Comme le dit Yannick Rousselet , chargé de questions nucléaires chez Greenpeace France, il s’agit d’une « patate chaude dont personne ne veut ». On comprend pourquoi ! Personne ne sait aujourd’hui comment gérer ces poubelles de la mort.

Alors quand nos gouvernants nous parlent du tout nucléaire comme réponse à notre dépendance énergétique, ils occultent trop souvent les dommages collatéraux désastreux que cela engendre et révélés par les nombreux incidents plus ou moins graves et trop souvent occultés. Ça m’énerve vraiment quand je vois par exemple le tapage médiatique fait autour de la voiture électrique car cela ne va pas dans le bon sens. Oui à la réduction des émissions de CO2 mais pas n’importe comment et à n’importe quel prix. C’est là toute la problématique de l’écologie politique quand elle fait face à la réalité économique.

Et quand nous regardons de près la cartographie de l’énergie nucléaire en France (un parc veillissant de cinquante-huit centrales quand même), c’est vrai, il y a de quoi s’inquiéter pour notre terre.



dimanche 7 novembre 2010

Hermès/LVMH : le luxe les sépare

L’offensive de Bernard Arnault avec la prise de participation à hauteur de 17% du capital d’Hermès par LVMH suscite bien des interrogations sur l’avenir du premier groupe mondial du luxe.

Kelly, le sac enblématique d'Hermès
Hermès est une maison familiale qui a toujours su préserver son image haut de gamme à travers des produits de très grande qualité. Cette marque est le symbole même du savoir-faire à  la française, si longtemps envié, si souvent copié, mais rarement égalé. L’original est d’ordinaire bien meilleur qu’une pâle imitation. C’est vrai en peinture comme en maroquinerie.
LVMH c’est une autre approche du luxe, basée davantage sur la consommation de masse. Ce paradoxe réussit économiquement très bien à en croire la croissance exceptionnelle du groupe qui a su traverser la récente crise sans souffrir. Mais peut-on encore parler de luxe à ce niveau ? J’en doute.
Le rachat de Sephora en 1997, l’enseigne de distribution sélective, a marqué un virage stratégique et philosophique majeur dans l’histoire du groupe. LVMH affichait ainsi sa volonté de toucher une clientèle beaucoup plus large. La réussite est telle que l’enseigne va même aujourd’hui jusqu’à proposer, en plus des marques prestigieuses comme Dior et consorts, des produits plus accessibles à travers notamment sa propre marque de distribution. La consommation de masse est bien là.
Hermès fait encore figure d’exception dans ce marché devenu industriel et ultra-concurrentiel.  Mais au fond, bien encore au-delà de la qualité d’un produit, c’est bien ça le luxe, être l’exception. Je me souviens du slogan de la publicité de Renault sur son grand monospace : « Et si le vrai luxe c’était l’Espace ». Ce publicitaire avait tout bon. Dans un monde où nous en manquons, l’espace devient une rareté précieuse. Hermès c’est un savoir-faire unique. C’est probablement pour cette raison que Bernard Arnault souhaite se l’approprier dès que les intérêts familiaux seront moins solidaires.
C’est indéniable, Bernard Arnault aime le luxe. Le problème est qu’à force de vivre dedans, il en a oublié sa véritable saveur.
Le confort l’a embourgeoisé dès son enfance. C’est sans doute pour cela que le brillant homme d’affaires n’ a jamais été un entrepreneur au sens noble du terme, c’est-à-dire quelqu’un qui ose lancer une activité avec un vrai risque associé. C’est quand même moins dangereux de racheter une compétence mondialement reconnue plutôt que de créer un nouveau concept.  Le groupe se renforce en absorbant (généralement avec succès) des marques concurrentes. Pourtant arrivera bientôt le jour où cette stratégie globale trouvera ses limites car les challengers se feront de plus en plus timides.  Ce jour-là marquera un tournant important pour le groupe LVMH, après lequel la visibilité sera limitée. Il se pourrait bien que derrière ce virage se cache le sommet. Et qui dit sommet, annonce la descente…

La créativité fera bientôt cruellement défaut aux activités du groupe (ah maudit confort qui gangrène John Galliano en personne, lui qui semble perdre tous les ans un peu de son inspiration !), et LVMH ne saura probablement pas voir venir une concurrence d’un nouveau genre, qui elle, ne s’achètera pas forcément.

mercredi 3 novembre 2010

"L’Europe, Les Etats-Unis et la Chine" ou un sacré remake

La relation des trois géants planétaires ressemble de plus en plus  à un remake du célèbre film de Sergio Leone : le Bon, la Brute et le Truand.

« Le Bon » ce serait L’Europe, vue de chez nous bien sûr. Fière de ses traditions humanistes et démocratiques mais avec toujours un temps de retard sur la concurrence depuis maintenant plus d’un siècle. Les Etats-Unis seraient quant à eux « la brute » avec leurs gros bras militarisés et bodybuildés à coups de millions de dollars ; Longtemps sûrs de leur force, un peu trop même. Enfin la Chine jouerait le rôle du « truand », rusée et adepte de la copie en tout genre.

Le problème, pour nous européens, est que le scénario de la fameuse scène finale du cimetière pourrait cette fois mal tourner pour « le bon ».
En effet le 1er novembre dernier, la Chine a lancé avec succès son sixième satellite dans le cadre du programme de navigation baptisé Beidou ; L’objectif de ce vaste chantier de 35 unités volantes étant de fournir à ce pays  un système équivalent au GPS américain.
Pourtant en 2005, La Chine avait signé avec l’Europe un partenariat de 200 M€ dans le cadre du système européen Galiléo. Mais devant les lenteurs du vieux continent, elle a depuis préféré accélérer le développement de son propre système initié au tout début des années 2000.
Cet échec européen, car c’en est un, est une preuve de plus qui montre que nous sommes définitivement à la traîne, loin derrière les colosses asiatiques et américains.

L’un des trois protagonistes est tombé. A la différence du film du maître du western spaghetti, il ne s’agit pas du truand, mais bien du bon ! Tiraillée par sa bonne conscience et son histoire, L’Europe perd peu à peu son influence sur l’échiquier mondial.

Etats-Unis vs Chine, tel serait donc le duel final de ce remake. Les premiers sont accablés par une dette gigantesque et semblent désormais à la merci de la seconde, qui en détient d’ailleurs une bonne partie. Pourtant, il ne faudrait pas enterrer trop tôt « la brute » qui est capable à tout moment de réagir (c’est l’une de ses grandes forces) pour ne pas tomber dans la même léthargie que son allié européen.
Car si les asiatiques, chinois en tête, sont devenus maîtres dans l’art...technologique (la plupart des produits y sont fabriqués), il n’en demeure pas moins que les principales évolutions sociétales et intellectuelles (Google, facebook, etc…) viennent encore du pays de l’Oncle Sam.
Et puis comme les scénarios à succès sont toujours écrits à Hollywood, je mettrais bien une petite pièce sur Lee Van Cleef !

samedi 30 octobre 2010

La Future Présidente des Etats-Unis

Quelque soient les résultats, les Midterms (élections américaines de mi-mandat) marquent un tournant pour les Etats-Unis aussi important que celui qui a permis à Barack Obama de devenir le premier président américain de couleur.

Barack Obama a été élu il ya deux ans car il incarnait un vent nouveau sur le pays. Après des années désastreuses de Bushisme et de boucherie irakienne, l’Amérique avait besoin d’un grand bol d’air frais. Ce vent nouveau allait tout emporter su son passage, y compris le plus sérieux prétendant à la présidence : Hillary Clinton. Ancien avocat et professeur de droit constitutionnel, diplômé de l’université de Columbia et de la Faculté de droit de Harvard au discours brillant sur la nécessité de changer le modèle américain, Obama avait su rallier une majorité de citoyens grâce à sa force de persuasion. En promettant de résoudre la crise financière, il avait rassuré le peuple. Sa différence de couleur allait faire le reste, notamment auprès de la population noire qui s’est massivement mobilisée pour son élection; Sa femme Michelle jouant de son côté un rôle prépondérant auprès des femmes.
Aujourd’hui le bilan est décevant. La réforme de la santé l’a affaibli et son projet environnemental irrite bon nombre de gens. Les classes moyennes continuent à se paupériser et le chômage frôle désormais la barre des 10% (près du double de 2008 soit pratiquement 15 millions de personnes). Alors le discours sur le climat n’est pas la priorité du moment. Accusé de dépenser sans compter les sous de l’Etat (700 milliards de dollars pour relancer l’économie en soutenant un système financier suicidaire et sans aucun effet sur l’emploi), accusé de financer la sécurité sociale des immigrants clandestins, accusé d’intensifier la guerre en Afghanistan, son aura s'est ternie. Nous sommes loin du « Yes we can ».
Dans le même temps Sarah Palin, la femme pendant un temps la plus raillée du continent, jeune maman sexy (un film porno a même été tourné avec une actrice très ressemblante !), ultra-conservatrice et adepte du politiquement incorrect, profitait de sa popularité grandissante pour s’implanter dans l’Amérique profonde et devenir incontournable grâce au désormais fameux mouvement du Tea Party. Son discours de mère au foyer revendiquant le bon sens de la ménagère capable de gérer la crise de l’endettement qui frappe le pays  fait mouche. A tel point que plusieurs candidates de son mouvement, véritables copies conformes de leur leader charismatique, ont réussi à s’imposer face à des piliers du Parti Républicain lors des élections primaires de mi-mandat.
Ces jeunes femmes affichent sans complexes, et parfois avec excès, leur amour de la bannière étoilée, leur foi en Dieu et leur méfiance des élites de la côte Est. Pourtant rien ne semble pouvoir arrêter leur ascension. Les « mamans grizzlis » comme Sarah les appelle, n’ont peur de personne et les résultats de mardi prochain n’y changeront rien, même en cas de défaite. Une ère nouvelle est en marche : les femmes prennent le pouvoir !
L’Amérique avait besoin d’Obama pour changer son image désastreuse et redonner espoir à son peuple. Son élection a encore une fois prouvé que tout est possible aux USA. Débarrassés des mensonges de l’administration Bush, les américains ont aujourd’hui besoin de se retrouver. La grande erreur de l’actuel président a été de nier les fondements mêmes de la société américaine, pensant à tort que les valeurs qui ont fait l’Amérique avaient, sinon disparu, du moins profondément changé. Chassez le naturel, il revient au galop. Et oui les américains sont majoritairement toujours attachés à certaines idées fortes qui ont construit leur pays : patriotisme, rejet de l’interventionnisme de l’Etat et respect des valeurs chrétiennes. Sarah Palin pourrait bien en profiter, au nez et à la barbe des vieux routards du Parti Républicain, top frileux et encore associés à l’époque Bush.
Mais l’ex-colistière de John Mc Cain pourrait affronter une concurrence sérieuse en 2012, à savoir une certaine Hillary Clinton. Discrète et usant de sa position au sein du gouvernement pour renforcer ses relations diplomatiques en particulier avec la Chine, l’expérimentée challenger de Barack Obama dans la course à la candidature démocrate pourrait bientôt revenir dans le jeu présidentiel à la faveur des déçus du chef de la Maison Blanche (qui ne sont pas fans de thé pour autant), et ce,  bien qu’elle ait annoncé le contraire. La réussite de son retour au premier plan passera alors inévitablement par la promesse d’une plus grande responsabilité budgétaire. Elle pourra compter sur l’image de Bill, son mari ex-président, réputé proche du peuple contrairement à un certain…Barack Obama.

Palin / Clinton, tel pourrait donc être le match qui passionnera le monde en 2012.

Sarah devra contrôler les dérapages quand Hillary portera le poids de la dette.

L’Amérique a toujours un temps d’avance.





Je vous invite à consulter le bog suivant sur les élections US:
http://electionsamericaines.blog.lemonde.fr/2010/10/25/les-pires-publicites-de-campagne/

vendredi 29 octobre 2010

“Everything can happen in New York”

Ce sont les mots utilisés par le chauffeur de Taxi qui nous a menés de l’aéroport à notre hôtel de Manhattan. Révélateur.
J’en ai eu la confirmation tout au long de ce séjour New Yorkais, notamment quand nous sommes allés visiter le « Top of the Rock », la terrasse panoramique du Rockfeller Center qui donne une vision époustouflante sur Central Park et sur l’Empire State Building (la montée est déjà une expérience made in USA).



l'info libérée - oct. 2010
  En descendant j’ai bien cru que nous étions directement arrivés sous terre. En effet, quelle surprise en sortant de la tour, quand j’ai entendu des gémissements horribles venus de la rue voisine. Que se passait-il ? Une manifestation de… ZOMBIES en plein cœur de Midtown. Des dizaines et des dizaines de mort-vivants déambulaient là, juste devant nous. Incroyable !

Nous étions à une quinzaine de jours d’Halloween et déjà les monstres envahissaient les rues, avec visiblement un message à faire passer.
Même les cortèges protestataires prennent une autre dimension dans cette ville.

Vraiment, tout peut arriver à New York.

jeudi 28 octobre 2010

Le mystère Zuckerberg

Le film de David Fincher sur la création de facebook, The Social Network, est terriblement efficace et à vrai dire passionnant. Outre la peinture d’une nouvelle génération « cool », ultra ambitieuse, accro à la technologie, consciente de l’importance des réseaux sociaux et désireuse de changer le monde, ce spectacle dépeint un personnage principal, Mark Zuckerberg, assez effrayant.
Asocial, cynique, provocateur, manipulateur, menteur, méchant, terriblement intelligent, pour tout dire…démoniaque. C’est le portrait du fondateur de facebook qui ressort du film. Pas très glorieux. Evidemment cette œuvre prend parti, mais comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu. La question qui me vient à l’esprit est alors de comprendre comment un personnage aussi antipathique peut être à l’origine du plus profond bouleversement des relations sociales de notre planète ? En fait, qui se cache véritablement derrière l’énigmatique Mark Zuckerberg ?
Grâce à lui ou plutôt à cause de lui, nous sommes entrés dans une nouvelle dimension. facebook abolit les frontières. L’Etat Mondial du Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley (1932) est là. facebook est le nouveau visage de la planète. Tous réunis sur le réseau des réseaux pour le meilleur et pour le pire. Sous ses apparences de liberté, le lien social créé par ce visionnaire, véritable génie de l’informatique, est sans doute la plus grande menace qui nous guète. Il est devenu si indispensable que personne ou presque ne peut aujourd’hui y échapper. Tout passe désormais par le Net : la famille, les amitiés, comme les affaires et tout ce qui peut aller avec, en bien et en mal. C’est bien là le problème. Sur Internet comme ailleurs, le mal laisse toujours une trace plus marquante que le bien ; A la différence majeure qu’il ne s’efface pas sur la toile, comme un insecte pris au piège n’échappe pas à une araignée. Ainsi quand Mark Zuckerberg  décrédibilise son ex petite-amie dans son blog, le mal qu’il lui fait est irréversible. Elle ne pourra d’ailleurs jamais tourner cette page douloureuse qui la suivra toute sa vie. Même ses plus ardents partisans, comme Sean Parker le co-fondateur de Napster, n’y résistent pas. Impitoyable.
Aujourd’hui tous fichés (à part peut-être quelques « sauvages »), demain tous asservis. Voilà ce que pourrait donner un futur pas si éloigné que ça. En 1948, George Orwell dans son roman  1984 l’avait déjà pressenti. Plus près de nous les frères Wachowski avaient également abordé avec talent cette thématique dans le film The Matrix sorti en 1999. Mark Zuckerberg est passé à l’action en enfantant un embryon de Big Brother. Aujourd’hui il ne s’agit plus de dystopie car la réalité a rattrapé la fiction : « facebook is watching you ».
Zuckerberg a mis au point un système qui, au-delà de son apparence « cool »,  nous entraîne dans un modèle infernal où notre attitude est dictée par la communauté bien pensante. Les personnalités s’effacent petit à petit de peur de mal ressortir sur le Net. L’homme se rapproche alors inexorablement des machines qu’il a créées par la standardisation de sa pensée. C’est le début visible de la négation de la dimension spirituelle de l’homme (et donc de l'homme lui-même), commencée avec la révolution industrielle dans les sociétés dites avancées. Le paradoxe est là: la peur du mal nous conduit vers lui sans que nous nous en apercevions. Et si Zuckerberg était l’incarnation moderne du diable ?

Vous trouverez une critique intéressante du film The Social Network :
Networkhttp://www.filmosphere.com/2010/10/critique-the-social-network-2010/

mercredi 27 octobre 2010

Voile intégral et mini-jupe : même combat

Alors qu’en France le débat sur le voile intégral fait rage, l’Italie est en train de s’intéresser de près à une autre forme de tenue vestimentaire, il faut dire assez opposée à la première puisqu’il s’agit de… la mini-jupe !
En effet, The Guardian révèle dans on édition internet du 25 octobre 2010 que Luigi Bobbio, le Maire de Castellamare di Stabia, une petite localité près de Naples, souhaite faire interdire le port de la mini-jupe et de tout décolleté trop aguicheur. L’amende atteindrait quand même les 300 €, ce qui fait cher du bout de tissu. Charge aux policiers de juger par eux-mêmes si la tenue des jeunes femmes de la cité est suffisamment décente : « un simple regard suffira pour juger » précise le Maire. Nous pouvons déjà imaginer que le nombre de contrôles des jolies demoiselles de cette bourgade du sud de l’Italie va nettement augmenter, pour ne pas dire exploser, dès les premières chaleurs printanières.
De son côté la conseillère municipale Angela Cortese s’emporte contre cette proposition en se demandant si la ville n’est pas devenue une province de Téhéran. D’après elle, le vote en faveur de cette mesure (ce qui est probable) serait un retour en arrière pour le droit des femmes. On ne peut pas lui donner totalement tort...
Heureusement que M. Luigi Bobbio  a été élu sous la bannière du Parti des Libertés (ça ne s’invente pas) de Silvio Berlusconi. Sinon, nous aurions peut-être eu droit à la première obligation de port du voile intégral dans un pays occidental.

mardi 26 octobre 2010

L’hypocrisie Frêche

Georges Frêche est mort dimanche 24 octobre 2010.
La question qui taraude la plupart des chroniqueurs politiques est de savoir qui était véritablement cet homme aux postures provocatrices. Etait-il de gauche ? Etait-il raciste ? Etait-il fou ? Rien de tout cela. Georges Frêche était un agitateur public comme il en existe peu.
Quand par exemple il affirme en novembre 2006 qu’il y a de trop de blacks en équipe de France de football, il n’est pas raciste : il ne fait que prévenir une explosion sociale imminente. Une partie importante de la population n’arrive plus à s’identifier à l’équipe nationale et c’est un vrai problème de société qui dépasse largement le monde du sport. La question n’est pas de virer les blacks de l’équipe nationale mais de faire en sorte qu’elle soit beaucoup plus représentative de ce qu’est la France d’aujourd’hui : ni toute blanche bien sûr, ni toute noire non plus. Les excès ne mènent à rien de bon, dans un sens ou dans l’autre. Et parce qu’elle touche toutes les catégories de la population, l’équipe de France est un des symboles les plus importants de la représentativité sociale française.
L’hypocrisie Frêche c’est ça. La plupart des gens pense comme lui (à gauche comme à droite), mais il était le seul homme publique issu d’un mouvement politique traditionnel à avoir eu le courage de le dire, à sa manière. La discrétion de l’UMP est d’ailleurs assourdissante sur ce sujet. L’hypocrisie Frêche, c’est aussi Martine Aubry et François Hollande qui lui rendent hommage alors même qu’il avait été évincé du Parti Socialiste après ces propos jugés scandaleux.
Et si finalement le revirement des principaux dirigeants socialistes en ces temps de deuil était le signe d’une certaine connivence avec le trublion du Languedoc-Roussillon ? D’un point de vue électoral il peut être sacrément utile d’avoir une personnalité incontrôlable de ce genre dans son environnement immédiat. La question que doit se poser aujourd’hui le Parti Socialiste est alors de savoir qui va être assez courageux pour lui succéder dans ce rôle ? Personnellement j'ai une petite idée...

dimanche 24 octobre 2010

Une Smart à New York, où ça ?

Cinq jours de recherche, cinq jours de traque en plein mois d’octobre et rien. Absolument rien à se mettre sous la dent. Il faut se rendre à l’évidence, il n’y a pas de Smart à New York, ou alors elles sont bien cachées. Pourtant Dominique Chapatte m’avait convaincu à l’avance en réalisant il y a déjà quelques temps une émission spéciale de Turbo au cœur de cette ville inoubliable dans laquelle il présentait la Smart comme la nouvelle coqueluche des New Yorkais et plus particulièrement des New Yorkaises. Elle symbolisait la prise de conscience écologique et le changement de comportement des habitants de la cité avant-gardiste qui allaient entraîner tous les Etats-Unis. Vaste programme pour une si petite voiture !
Après avoir parcouru Manhattan et même un quartier branché de Brooklyn, je n’en ai pas vu l’ombre d’une seule. Il faut dire qu’elle n’est vraiment pas adaptée à l’immensité des avenues taillées à la serpe et formant un magnifique quadrillage urbain.
l'info libérée - oct. 2010
J’ai été en revanche surpris par les caractéristiques du parc automobile New Yorkais. Première constatation, il est en grande majorité US avec beaucoup de Ford, Cadillac, GMC et Chevrolet. En fait les voitures étrangères sont essentiellement représentées par Honda et Toyota pour les berlines dites classiques (du type Renault Laguna ou Peugeot 406) et par BMW et Mercedes pour le haut de gamme. Deuxième caractéristique de ce marché : les voitures sont grosses, très grosses même pour une partie significative. Ainsi Limousines, Pick-Up et big SUV (à titre de comparaison un Mercedes ML est une voiture de taille moyenne) arpentent fièrement de tous leurs chromes les rues de la ville.
Troisième caractéristique : il n’y a presque pas de deux roues, tout juste croise-ton quelques grosses cylindrées et autres vélos à droite à gauche. Et surtout pas de scooters ! En comparaison avec ce que sont devenues les rues de Paris, c’est frappant. Quatrième et dernière caractéristique : le nombre incroyable de taxis ! Il y en a vraiment partout à tel point qu’on pourrait croire à une course sans fin entre yellow cabs comme le montre la photo ci-dessous.
l'info libérée - oct. 2010

Je m’attendais donc à trouver une ville convertie aux petits modèles vertueux élaborés par les européens, fiers de donner une nouvelle leçon de moral à ces américains insoucieux de leur environnement et nombrilistes en la matière. En fait j’ai vu tout le contraire : des gens ouverts, prêts à rendre service avec le sourire…et roulant dans de grosses voitures. A y bien réfléchir, je crois que je préfère ça aux gens qui font la gueule, quand ce n’est pas la grève, qui vous envoient paitre à la moindre occasion et qui roulent dans des petites voitures vertueuses.

samedi 23 octobre 2010

Patron, ton salut viendra des States

New York, New York ! Frank Sinatra l’avait déjà brillamment chantée. Alicia Keys en a fait une nouvelle version très émouvante. Et oui, New York mérite sa réputation. Outre l’immensité de l’architecture à la fois hétéroclite et harmonieuse (on se sent réellement tout petit, c’est beaucoup plus impressionnant que dans les films !), l’énergie incroyable que dégage cette ville frappe en pleine face le visiteur. C’est un véritable choc culturel que nous subissons, nous autres frenchies. Comme si chaque habitant était porté par une force titanesque sortie de terre à l’image de ces impressionnants buildings qui jaillissent fièrement du bitume. « Aller plus haut !» pourrait être la devise de la ville.

l'info libérée - Oct. 2010

Ce dynamisme fait un bien fou en ces temps de crise sociale en France où la grève et les blocus font les gros titres des journaux. Même les lycéens sont dans la rue. Lamentable ! Evidemment tout n’est pas rose au pays de l’Oncle Sam. Les obèses, les mendiants et les estropiés sont assez présents. Mais finalement pas tellement plus que chez nous.
En revanche, le sens du service et de l’efficacité sont omniprésents, avec le sourire en prime. Il n’y a pas à dire, ce sont des pros, de vrais pros ! Ils savent ce que signifie le pragmatisme. Et pas indispensable d’être diplômé d’une grande université pour trouver sa place dans cet univers impitoyable, car toutes les occasions sont bonnes pour rendre service : parfois spontanément ou gratuitement, le plus souvent cash ! Car c’est bien de cela dont on parle. Il ne faut pas se voiler la face. Les gratte-ciels ne sont pas sortis de terre par enchantement mais à la force du poignet. Et cette force se paye en dollars !
Trop longtemps, dans notre beau pays, les dirigeants des entreprises ont oublié qu’on n’a rien sans rien (équivalent paradoxal et sacrément révélateur du fameux win-win). Aujourd’hui nous ne pouvons que constater tristement les dégâts.
Alors patrons, payez-vous (sans note de frais please…) un voyage aux States et réveillez-vous ! Notre salut, à toutes et à tous, passera par une évolution des mentalités. Et c’est votre responsabilité sociale de montrer l’exemple.

vendredi 8 octobre 2010

La voiture électrique n'est pas l'avenir

La solution électrique présente des avantages séduisants en façade. Les fissures apparaissent dès que l’on commence à gratter les murs.
Respect discutable de l’environnement
Si l’on s’en tient aux seules émissions de Co2, la voiture électrique présente un bilan idyllique puisqu’il n’y aucune émission à la sortie du pot d’échappement, et pour cause puisqu’il n’y en a pas !
Au niveau du bruit émis, le bilan est si favorable que les constructeurs envisagent d’émettre un bruit artificiel afin de prévenir les piétons notamment qui pourraient être surpris.
Malheureusement l’électricité a elle aussi un coût environnemental important car elle est produite soit par des centrales nucléaires, à gaz ou à charbon. Les déchets radioactifs et autres émissions de CO2 ternissent le bilan général.
Ainsi, de l’aveu même d’Igor Czerny , Directeur Transports et Véhicules Electriques chez EDF, « il faudra éviter bien sûr que ces voitures se rechargent , en fin d’après-midi où un pic de consommation obligerait à lancer des productions d’appoint thermiques , moins écologiques pour faire face. ». (source Le Figaro du mardi 5 octobre 2010). D’un point de vue pratique, ça risque quand même d’être difficile.
Un autre problème de taille concerne le traitement des batteries en fin de vie. Il n’y a pas de solution aujourd’hui. C’est certainement un handicap majeur au niveau environnemental. Curieusement personne, ou presque, n’en parle. Sujet tabou ?
Une solution technique pas aboutie
L’autonomie des batteries est encore bien trop faible pour permettre un développement du marché. Ainsi l’autonomie en usage normal tourne autour des 80 Km. Des progrès ont certes été réalisés mais si peu et à quel prix.
Le coût des batteries reste un frein majeur. Ainsi Renault a décidé de les louer 72 €HT par mois sur le Kango ZE pour afficher des prix à l’achat plus présentables de 15000 € (super bonus inclus quand même !). Un modèle équivalent avec batteries incluses coûte environ 30 000 €.  En fait cela revient à vendre une voiture et à louer son moteur ! Aberrant.
Autre limite, le coût du « carburant électrique » est aujourd’hui de 2 € aux 100 Km. C’est peu par rapport à l’essence. Mais le jour où le marché aura décollé, l’Etat saura retrouver l’argent qu’il lui fera défaut sur le carburant.  Rappelons que ce dernier supporte 60% de taxes.
Enfin, reste la difficulté liée au temps de recharge de plusieurs heures des batteries.  Un particulier ne peut techniquement pas utiliser à titre personnel un tel engin sauf à faire équiper spécialement ses locaux, si tant est que ce soit possible.
l'info libérée - oct. 2010
Nous le voyons, même avec un parc national nucléaire important, l’essor de la voiture électrique auprès du grand public n’est pas pour demain. Il s’agit au mieux d’une solution d’appoint qui répond à des usages limités comme le transport urbain et /ou collectif ainsi que la location de proximité.
D’ailleurs ce n’est pas un hasard si le groupe VW préfère porter ses efforts sur des moteurs à combustion très économes. Dans la vie il faut savoir être pragmatique.

Vous verrez sur le lien suivant d'un blog spécialisé les réactions qu'elle suscite, parfois excessives mais souvent intéressantes.
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2010/10/04/quiz-la-voiture-electrique-vraiment-branchee/
Info complémentaire sur un site spécialisé:
http://www.auto-buzz.com/achat-voiture-electrique-peugeot-ion.html

mercredi 6 octobre 2010

Ce qu’a dit Hugues Le Bret est monstrueux

Les requins n’hésitent pas à s’attaquer aux proies faciles, surtout quand elles leur permettent de remplir confortablement leur estomac. Jérôme Kerviel est une proie facile. Hugues Le Bret est un « écrivain », heu pardon…un prédateur. Ce monsieur, qui était Directeur de la communication et membre du comité exécutif de la Société Générale au moment de l'affaire Kerviel, vient en effet de sortir un livre dessus (ça tombe à pic !). Cet homme ayant manifestement une grande opinion de lui-même tente de se faire passer pour une victime. Ayant vécu une période éprouvante, il n’hésite pas à fustiger publiquement l’ex-trader de la Société Générale.


Hugues Le Bret devrait éviter de s’afficher ainsi en public.
En tant que membre du comité exécutif de la Société Générale au moment des faits, il a participé, qu’il le veuille ou non, à la défaillance du management de la banque que révèle cette histoire incroyable. Certes il n’était pas le mieux placé pour comprendre tout ce qui se tramait au niveau des salles de marché, mais quand même, d’ici à jouer la vierge effarouchée, il y avait un pas qu’il n’a pas hésité à franchir ! Bien sûr Jérôme Kerviel est probablement coupable. Et si le management de la Société Générale n’a rien vu comme il le prétend (ce qui est peu vraisemblable à en croire plusieurs témoignages), nous pouvons alors nous poser la question de la compétence, ou plutôt de l’incompétence, de ces soit-disants professionnels chargés de diriger l’entreprise.

Il faut croire que les leçons des scandales financiers du passé n’ont pas été retenues. Au lieu de veiller à sécuriser le système de contrôle, peut-être passaient-ils leur journée au bar, si l’on se réfère à la remarque amusée de Benoît Taillieu, ancien collègue du trader ? Dans cette histoire, finalement c’est peut-être ça le plus grave. Alors M. Hugues Le Bret, je vous en prie, taisez-vous !
Sur le même sujet, voir aussi :