vendredi 8 octobre 2010

La voiture électrique n'est pas l'avenir

La solution électrique présente des avantages séduisants en façade. Les fissures apparaissent dès que l’on commence à gratter les murs.
Respect discutable de l’environnement
Si l’on s’en tient aux seules émissions de Co2, la voiture électrique présente un bilan idyllique puisqu’il n’y aucune émission à la sortie du pot d’échappement, et pour cause puisqu’il n’y en a pas !
Au niveau du bruit émis, le bilan est si favorable que les constructeurs envisagent d’émettre un bruit artificiel afin de prévenir les piétons notamment qui pourraient être surpris.
Malheureusement l’électricité a elle aussi un coût environnemental important car elle est produite soit par des centrales nucléaires, à gaz ou à charbon. Les déchets radioactifs et autres émissions de CO2 ternissent le bilan général.
Ainsi, de l’aveu même d’Igor Czerny , Directeur Transports et Véhicules Electriques chez EDF, « il faudra éviter bien sûr que ces voitures se rechargent , en fin d’après-midi où un pic de consommation obligerait à lancer des productions d’appoint thermiques , moins écologiques pour faire face. ». (source Le Figaro du mardi 5 octobre 2010). D’un point de vue pratique, ça risque quand même d’être difficile.
Un autre problème de taille concerne le traitement des batteries en fin de vie. Il n’y a pas de solution aujourd’hui. C’est certainement un handicap majeur au niveau environnemental. Curieusement personne, ou presque, n’en parle. Sujet tabou ?
Une solution technique pas aboutie
L’autonomie des batteries est encore bien trop faible pour permettre un développement du marché. Ainsi l’autonomie en usage normal tourne autour des 80 Km. Des progrès ont certes été réalisés mais si peu et à quel prix.
Le coût des batteries reste un frein majeur. Ainsi Renault a décidé de les louer 72 €HT par mois sur le Kango ZE pour afficher des prix à l’achat plus présentables de 15000 € (super bonus inclus quand même !). Un modèle équivalent avec batteries incluses coûte environ 30 000 €.  En fait cela revient à vendre une voiture et à louer son moteur ! Aberrant.
Autre limite, le coût du « carburant électrique » est aujourd’hui de 2 € aux 100 Km. C’est peu par rapport à l’essence. Mais le jour où le marché aura décollé, l’Etat saura retrouver l’argent qu’il lui fera défaut sur le carburant.  Rappelons que ce dernier supporte 60% de taxes.
Enfin, reste la difficulté liée au temps de recharge de plusieurs heures des batteries.  Un particulier ne peut techniquement pas utiliser à titre personnel un tel engin sauf à faire équiper spécialement ses locaux, si tant est que ce soit possible.
l'info libérée - oct. 2010
Nous le voyons, même avec un parc national nucléaire important, l’essor de la voiture électrique auprès du grand public n’est pas pour demain. Il s’agit au mieux d’une solution d’appoint qui répond à des usages limités comme le transport urbain et /ou collectif ainsi que la location de proximité.
D’ailleurs ce n’est pas un hasard si le groupe VW préfère porter ses efforts sur des moteurs à combustion très économes. Dans la vie il faut savoir être pragmatique.

Vous verrez sur le lien suivant d'un blog spécialisé les réactions qu'elle suscite, parfois excessives mais souvent intéressantes.
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2010/10/04/quiz-la-voiture-electrique-vraiment-branchee/
Info complémentaire sur un site spécialisé:
http://www.auto-buzz.com/achat-voiture-electrique-peugeot-ion.html