Ah le Salon de l'automobile ! Autrefois je me souviens des heures passées à arpenter les allées du Mondial de Paris, les yeux émerveillés devant les Porsche, Ferrari, Aston martin, Mercedes et autres Jeep ou Land Rover. Mythique.
Aujourd’hui ce n’est plus pareil. L’intégrisme écologique a profondément modifié notre rapport à l’automobile. Auparavant synonyme de liberté, la voiture est devenue l’objet de toutes les critiques : polluante, dangereuse, et à mots à peine couverts, symbole d’individualisme et de richesse.
Polluante, c’est vrai. Personne ne le conteste. L’unique crédit que je peux accorder aux écolos de tous poils est d’avoir fait prendre conscience des dérives consuméristes de notre société. Et la voiture en est un exemple visible.
Moi-même amoureux de la nature et respectueux de l’environnement, bien plus que les soixante-huitards attardés, je considère que l’industrie automobile va trop loin dans le luxe et le perfectionnement (nombre de gadgets ne servent qu’à justifier des prix déraisonnables et sont à l’origine d’une consommation plus élevée de carburant). Le progrès, bien sûr, à condition qu’il soit utile et responsable.
Heureusement les lois du marché ont fait prendre conscience aux constructeurs que des améliorations importantes étaient nécessaires, et ce, bien avant que le tsunami écolo ne déferle sur eux (dans une logique purement mercantile c’est plus facile de vendre des voitures qui consomment moins). Finalement les financiers, les industrieux, et les verreux se sont retrouvés sur ce terrain.
Terrain parlons-en. Ou plus exactement tout-terrain. Aux yeux de certains (même de Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche), ce dernier est l’archétype du mal automobile. C’est bien connu, un 4x4 c’est dangereux parce que c’est gros et ça pollue.
C’est gros : pas plus que de la plupart des berlines et des monospaces. Et sa hauteur qui peut impressionner les âmes les plus sensibles est un gage de sécurité pour le conducteur et… les autres usagers de la route. Elle permet de voir plus loin et améliore la capacité d’anticipation et de réaction.
Ça pollue : là encore pas plus. D’ailleurs les progrès les plus significatifs en la matière ont été réalisés ces dernières années sur ce type de voitures, la mode aidant. Moi-même étant propriétaire d’un 4x4, je suis agréablement surpris de descendre régulièrement sous les 9 l/100. Nous sommes loin des 15l aux 100 d’il y a à peine quatre ou cinq ans. Ce mouvement n’est pas fini et c’est tant mieux !
Qu’on ne me parle pas non plus des émissions de CO2. Rappelons que lors de la création du bonus-malus écologique, un constructeur généraliste n’a pas hésité à retirer les filtres à particules de ses véhicules les plus courants afin de faire baisser les émissions de CO2 et permettre à sa gamme de toucher le bonus ou d’éviter le malus. En effet le filtre élimine la quasi-totalité des particules nocives pour la santé mais entraîne une hausse des émissions de CO2. Nous étions donc devant un choix cornélien : vallait-il mieux éliminer les particules dangereuses pour la santé ou baisser des émissions de gaz que l’on trouve à l’état naturel ? Ma réponse était toute trouvée…Heureusement depuis de gros progrès ont été réalisés dans les deux domaines, mais cela montre bien l’hypocrisie qui règne sur ce sujet.
En contrepartie de ces défauts très relatifs, les 4x4 ont quand même quelques avantages trop souvent occultés. Ils sont plus sûrs grâce, comme nous l’avons, à leur position de conduite surélevée qui permet de mieux voir la route et ses dangers. La transmission intégrale est également un sérieux atout en cas de conditions météorologiques difficiles (paroles de conducteur). Autre intérêt pour la sécurité de tous, ils favorisent une conduite souple. Je parle évidemment des « vrais » 4x4 qui ne sont pas conçus pour affoler les chronos (c'est quand même plus noble avec une belle italienne par exemple) . D’ailleurs, un tout-terrain permet d’aller partout ou presque. C’est même son principal intérêt…et son principal défaut pour les khmers verts.
En fait l’automobile et le 4x4 en particulier évoquent chez certaines personnes l’idée de la propriété privée et de la liberté scandaleuse qui en découle.
La notion de propriété focalise l’attention des extrémistes écolos. Selon leurs principes idéologiques (cf. l’intervention de Cécile Duflot, Madame Maldives, dernièrement dans un forum diffusé sur la chaîne parlementaire LCP), la voiture doit être collective ou ne pas être. Nous y voilà. En ces temps plus favorables, le collectivisme vert s’affiche ouvertement.
L’individu devrait donc s’effacer au profit (le terme est peu approprié, je le conçois) de la collectivité bien pensante. Ce vert là tend vers le rouge...
Heureusement il y a encore quelques beaux spécimens (en voie de disparition ?) Porte de Versailles. Je vous laisse apprécier.
l'info libérée - oct. 2010 |
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