vendredi 21 janvier 2011

Heureusement, le porc c'est bon !

Le rituel de l’abattage de la viande selon certaines traditions du passé pose un véritable problème de conscience. Comment pouvons-nous souffrir qu’au vingt-et-unième siècle des pratiques aussi archaïques et cruelles existent encore dans notre société ? La prochaine campagne de publicité lancée par des associations « pro-animaux », Brigitte Bardot en tête,  va permettre de sensibiliser la population sur ce sujet.
Cette campagne a pour mérite de dénoncer une double incompatibilité. La première est celle du rituel de l’abattage en lui-même, issu d’un culte ancestral  aujourd'hui complètement archaïque (l’agonie de l’animal peut atteindre près d’1/4 d’heure).  Je dirais qu’il est malheureux d’en arriver à devoir communiquer là-dessus. Ce besoin signifie que cette pratique est devenue si courante en France qu’elle en est maintenant dérangeante. Cela m’amène directement au second point, à savoir que selon l’article du Figaro, «  L'abattage rituel se déroulant dans des abattoirs traditionnels, ces derniers n'hésiteraient pas à ne plus faire de distinction dans leurs méthodes d'abattage ». Nous serions donc amenés à consommer régulièrement de la viande abattue selon cette coutume sans que nous en soyons informés. Même dans le cas où nous la tolérerions, il serait inconcevable de nous l'imposer.
Si les pouvoirs publics ont la faiblesse de ne pas corriger rapidement le tir, au moins en termes d’information du consommateur, il ne restera plus que deux solutions aux amateurs de viande : manger du porc (c’est bon et pas cher) ou bien retourner à la chasse (les volailles sont concernées) ! Là au moins nous serons certains de ne pas tomber dans les travers d’une pratique religieuse d'un autre temps.

mardi 18 janvier 2011

Agenda Europa: quand l'Europe renie son histoire

Ces derniers jours  a été révélé un véritable scandale européen, un de plus, que les médias ont trop rapidement traité sans en mesurer le retentissement au sein des populations de plusieurs pays. La semaine dernière, nous apprenons en effet que l’agenda distribué à plus de trois millions d’exemplaires aux élèves européens mentionnent de nombreuses fêtes religieuses, musulmanes, juives, hindouistes, chinoises et même sikhs, mais pas la moindre trace des fêtes chrétiennes. Après tout c’est quoi Noël ou Pâques ?
Pourtant ce calendrier a été validé par les plus hautes instances de la commission européenne. José-Manuel Barroso a lui-même signé son éditorial. Notre Ministre des Affaires Européennes Laurent Wauquiez, et d’autres, ont vivement réagi à ce sujet. Je ne peux que lui donner raison même si sa réaction très tardive (pourquoi si tardive ?) n’a pas permis la correction de cette grossière erreur. Dommage…
Depuis plusieurs représentants européens ont admis une « bourde ». En fait de bourde (le mot est d’ailleurs bien faible eu égard à l’énormité de l’oubli), il s’agit probablement davantage d’un acte réfléchi. Comment pourrait-il en être autrement à partir du moment où les responsables de haut niveau l’ont validé ? Si ce n’est pas le cas, ils doivent alors démissionner pour insuffisance. Aux dernières nouvelles, aucun d’entre eux ne l’a fait.
Mais le plus inquiétant dans cette histoire en est sa finalité : sous couvert d’éviter toute polémique, le prochain agenda pourrait ne faire mention d’aucune fête religieuse. Les hauts dirigeants européens ont tort de vouloir effacer de la mémoire collective l’un des principaux fondements de notre culture. Ce n'est pas rendre service à l'idée européenne que d'agir de la sorte. Et qu’ils le veuillent ou non notre histoire est avant tout chrétienne. Elle ne s’effacera pas d’un simple coup de gomme sur un agenda !

vendredi 14 janvier 2011

Procès Zemmour : quand la Tunisie se libère, la France s’enchaîne

Cela fait un certain temps maintenant que je vous ai parlé de la tiers-mondialisation de le France à travers le prisme du partage des richesses. Un autre aspect revient souvent ces derniers semaines et confirme cette évolution triste et inquiétante.
 Pendant que la Tunisie est en train de se libérer d’un dictateur célèbre notamment pour son goût immodéré de la censure, la France, elle, prend un tout autre chemin.

Aujourd’hui le Parquet vient en effet de demander la condamnation de principe pour provocation à la haine raciale du journaliste Eric Zemmour mettant en cause ses propos sur les trafiquants de drogue noirs et arabes.
Une fois de plus la cohésion nationale serait en jeu d’après le procureur de la République Anne de Fontette.
Passons les témoignages des associations qui ont porté plainte, si ce n'est l' incongru « nous sommes témoins, comme toute la France, d’une gradation de la violence » de l’avocat de SOS Racisme. Il est vrai que je n’en attendais pas moins de sa part.

Les récentes études d'opinion ont montré que la majorité des gens ont conscience des problèmes communautaristes, ethniques et sociaux qui existent aujourd’hui en France. Alors quand le procureur affirme que la "République (qui) doit unifier et pacifier, surtout dans la période troublée que la France traverse depuis plusieurs mois et au cours de laquelle des propos que l'on croyait définitivement tus reprennent de la vigueur", elle ne fait que se cacher la face. Et ça c’est dangereux.
Faire l’autruche n’amène à rien madame le procureur, si ce n’est tôt ou tard à la violence. Le Président tunisien Ben Ali en fait les frais aujourd’hui. Il n’a pas voulu prendre en compte le désespoir du peuple en répondant brutalement par la force.

Les signes sont pourtant là, devant nous (souvenons-nous du fameux match de football France-Algérie où le président Chirac avait été contraint de quitter le stade devant le soulèvement des pseudo supporters algériens) et même jusqu’en Afrique du Sud où l’équipe de France de football a été plus désunie que jamais avec le groupe des « caïds » d’un côté  et celui des petits blancs sans aucun caractère de l’autre (ça confirme que le foot est un vrai indicateur social). Nous sommes bien loin de la génération « black, blanc, beur » (promis j’arrête avec le foot !).

Heureusement Zemmour en a, lui, du caractère. Quoiqu’on en pense, le soutenir est essentiel pour la liberté d’expression. Et ce n’est pas Voltaire qui dira le contraire. Les polichinelles de la bien pensance feraient mieux d’y réfléchir à deux fois s’ils ne veulent pas se retrouver un jour interdits d’interdire !
Il ne faut pas se voiler la face (même si certains le souhaiteraient…), la France subit une grave crise identitaire. Ce procès ridicule en est l'expression la plus manifeste.

mardi 11 janvier 2011

L'A 86 roule sur la tête

Le dernier tronçon de l’A86 vient d’ouvrir et établit un nouveau record d’inflation. Vous savez, ce super tunnel à double étage qui termine le superpériphérique de la région parisienne ? Ce projet a été tellement coûteux que le prix du péage laisse cauchemarder.
Neuf euros pour faire dix malheureux kilomètres aux heures de pointe ! A titre de comparaison, un trajet largement emprunté comme Valence - Montélimar dans le Drôme revient à « seulement » deux euros pour 33 Km d’autoroutes.  Alors messieurs de l’ASF et autres sociétés d’autoroutes, qu’attendez-vous pour faire comme vos petits copains de Cofiroute et afficher un péage à 30 € ? Il faut dire qu’à ce rythme là il n’y aura plus grand monde sur vos axes. Imaginez payer 700 € pour faire un Paris-Marseille ou un Bordeaux-Lille alors qu’il en coûte aujourd’hui (et c’est déjà beaucoup trop) aux alentours de 50 € ?
Avec environ 1300% d’inflation nous serions bien loin des, à peine, 2% annoncés…Ca me rappelle le temps des économies en voie de développement et leur 1000% d’augmentation mensuelle (voire journalière) des prix. Il est vrai que l’Euro nous a déjà habitués à voir les prix fortement grimper, mais là nous atteignons des sommets insoupçonnés jusqu'alors.
Je veux bien entendre que cette portion est utile et a coûté très cher à réaliser. Je répondrai à cela que nous avons le réseau autoroutier le plus dense en Europe et que nombre d’axes n’étaient pas indispensables à construire et sont aujourd’hui dispendieux à l’entretien en plus d’être nuisibles pour l’environnement ; le doublement des voies sur les nationales existantes est par exemple une meilleure solution à tous points de vue. Alors si ces neuf euros ne sont pas du racket (la question mérite d’être posée), ils résultent d’une fort mauvaise gestion de la circulation sur le territoire, enfin par pour tous...
Pour de plus amples informations sur la gabegie autoroutière, je vous invite à lire le sujet suivant:

samedi 8 janvier 2011

Banderole anti’chtis : la victoire de la liberté d’expression sur le politiquement correct

Ça y est le jugement est tombé. Les ultras du PSG ont été condamnés à de simples interdictions de stade et des amendes symboliques. Le match est gagné par les supporters contre le politiquement correct ambiant.
Le ministère public qui avait réclamé des peines de prison avec sursis doit être dégoûté, tout comme la Ligue et toutes les associations, clubs (PSG en tête) et autres parties civiles !

L’’humour « à la Desproges » déployé sur cette banderole n’était certes pas d’un très bon goût,  mais d’ici à dire qu’il était insultant au point de mériter des sanctions exemplaires, il y avait un pas que la justice n’a pas franchi. C’est plutôt rassurant par les temps qui courent. Et puis quand on y pense, les blagues sur le blondes qui fusent un peu partout sont elles aussi d’un goût plus que douteux, pour ne pas dire carrément discriminatoires. Pourtant je n’ai jamais entendu un homme public s’en offusquer.

Plus sérieusement, cette affaire me rappelle dans un autre genre la polémique récente autour de la sortie d’Eric Zemmour sur les trafiquants de drogue. Le problème n’est pas qu’il ait tort ou raison (le débat est ouvert), le problème est que certaines sommités de la censure aient réagi aussi vivement contre ses propos.

rue Myrha, un vendredi comme un autre
De nos jours, manifestement, les ectoplasmes de la pensée collective  tentent de bafouer la liberté d’expression sur les sujets sensibles qui touchent à la cohésion sociale ; Vous savez, ce fragile équilibre qui existe dans notre pays et dont l’émergence du phénomène  communautaire en est l’inquiétant révélateur. Et si les autorités publiques déploient (elles, elles ont le droit !) autant d’énergie à combattre tout ce qui dépasse, la raison est simple : la société française vit une véritable crise identitaire. La tension va monter jusqu’aux prochaines élections présidentielles. Et ce ne sont pas les prières de la rue Myrha à Paris qui vont la faire retomber.

mardi 4 janvier 2011

Claude Monet au Grand Palais, le crépuscule de la culture

Et oui, moi aussi je suis allé voir l’exposition Claude Monet au Grand Palais à Paris. Profitant de l’endormissement de la capitale en ce premier jour de l’année, je me suis rendu à « the place to be ». Bien m’en a pris d’attendre ce jour : un gros quart d’heure de queue et déjà les impressionnantes merveilles impressionnistes. Le seul petit problème est que pour les admirer, il valait mieux savoir jouer des coudes tant la foule était dense. Je n’ose même pas imaginer ce que c’est en temps « normal ».
Le Parlement de Londres
Alors évidemment j’ai vu de très belles œuvres (la jolie Normandie bien sûr mais aussi des vues magnifiques de la Gare Saint-Lazare, de Londres, des natures  mortes somptueuses et bien d’autres). Mais quand même, certaines peintures majeures n’y sont pas. J’ai été notamment très déçu par la dernière salle, censée être l’apothéose du spectacle, celle des célèbres Nymphéas. Monnet en a réussies de bien plus abouties lors de sa retraite giverniènne. D’où ma question, pourquoi tant de succès malgré ces absences incompréhensibles ?
Franchement j’ai déjà vu de plus belles expositions qui n’ont pas connu un tel triomphe. Alors j’imagine bien que le dossier de presse est béton et tout ce qui va avec à la vue du nombre d’articles dans les journaux, de reportages TV et radio. Cela suffirait donc encore à construire aussi promptement une si admirable réputation ? Si le Web a pris sa (petite) part à l’emballement collectif, c’est quand même bien la preuve que les médias traditionnels, ou issus de tels, ont encore du poids dans l’inconscient collectif.
Comme ça il faudrait absolument faciliter l’accès à la culture pour le bien des peuples et le salut du monde. Au passage cela m’a coûté douze euros. Ah très chère paix ! Cela doit-t-il passer par tant de bousculades et d’agacements quand nous avons besoin de contemplation et de réflexion? Certainement pas. Mais que serai-je devenu socialement si je n’étais pas allé voir cette expo ?
En cette époque de vœux, je fais celui que nous reviendrons prochainement sur cette notion de culture de masse comme nous revenons aujourd’hui sur celle de consommation.
Promenade sur la falaise
Si la culture doit être accessible à tous, elle ne l’est pas pour tous, et sûrement pas en même temps. C’est ce qui en fait sa grandeur. L’apprentissage est un long et difficile cheminement intérieur qui nous plonge au plus profond de notre être. Les voies sont multiples, le but est unique. La connaissance de soi à travers celle du monde qui nous entoure n’est pas chose aisée. Seuls celles et ceux qui en font la démarche peuvent en tirer la quintessence. Alors bien sûr la culture est ouverte à chacun, mais ce n’est pas dans une telle confusion que la merveilleuse alchimie pourra se réaliser. Et que dire du risque lié à la pensée unique qui atteint aujourd’hui la culture, et demain la créativité ?

Tout juste le temps de vous souhaiter une très bonne année 2011, pleine de bonheur, de santé et de succès. Je file à l’expo Basquiat, il paraît que c’est top, dixit le dossier de presse…