samedi 30 octobre 2010

La Future Présidente des Etats-Unis

Quelque soient les résultats, les Midterms (élections américaines de mi-mandat) marquent un tournant pour les Etats-Unis aussi important que celui qui a permis à Barack Obama de devenir le premier président américain de couleur.

Barack Obama a été élu il ya deux ans car il incarnait un vent nouveau sur le pays. Après des années désastreuses de Bushisme et de boucherie irakienne, l’Amérique avait besoin d’un grand bol d’air frais. Ce vent nouveau allait tout emporter su son passage, y compris le plus sérieux prétendant à la présidence : Hillary Clinton. Ancien avocat et professeur de droit constitutionnel, diplômé de l’université de Columbia et de la Faculté de droit de Harvard au discours brillant sur la nécessité de changer le modèle américain, Obama avait su rallier une majorité de citoyens grâce à sa force de persuasion. En promettant de résoudre la crise financière, il avait rassuré le peuple. Sa différence de couleur allait faire le reste, notamment auprès de la population noire qui s’est massivement mobilisée pour son élection; Sa femme Michelle jouant de son côté un rôle prépondérant auprès des femmes.
Aujourd’hui le bilan est décevant. La réforme de la santé l’a affaibli et son projet environnemental irrite bon nombre de gens. Les classes moyennes continuent à se paupériser et le chômage frôle désormais la barre des 10% (près du double de 2008 soit pratiquement 15 millions de personnes). Alors le discours sur le climat n’est pas la priorité du moment. Accusé de dépenser sans compter les sous de l’Etat (700 milliards de dollars pour relancer l’économie en soutenant un système financier suicidaire et sans aucun effet sur l’emploi), accusé de financer la sécurité sociale des immigrants clandestins, accusé d’intensifier la guerre en Afghanistan, son aura s'est ternie. Nous sommes loin du « Yes we can ».
Dans le même temps Sarah Palin, la femme pendant un temps la plus raillée du continent, jeune maman sexy (un film porno a même été tourné avec une actrice très ressemblante !), ultra-conservatrice et adepte du politiquement incorrect, profitait de sa popularité grandissante pour s’implanter dans l’Amérique profonde et devenir incontournable grâce au désormais fameux mouvement du Tea Party. Son discours de mère au foyer revendiquant le bon sens de la ménagère capable de gérer la crise de l’endettement qui frappe le pays  fait mouche. A tel point que plusieurs candidates de son mouvement, véritables copies conformes de leur leader charismatique, ont réussi à s’imposer face à des piliers du Parti Républicain lors des élections primaires de mi-mandat.
Ces jeunes femmes affichent sans complexes, et parfois avec excès, leur amour de la bannière étoilée, leur foi en Dieu et leur méfiance des élites de la côte Est. Pourtant rien ne semble pouvoir arrêter leur ascension. Les « mamans grizzlis » comme Sarah les appelle, n’ont peur de personne et les résultats de mardi prochain n’y changeront rien, même en cas de défaite. Une ère nouvelle est en marche : les femmes prennent le pouvoir !
L’Amérique avait besoin d’Obama pour changer son image désastreuse et redonner espoir à son peuple. Son élection a encore une fois prouvé que tout est possible aux USA. Débarrassés des mensonges de l’administration Bush, les américains ont aujourd’hui besoin de se retrouver. La grande erreur de l’actuel président a été de nier les fondements mêmes de la société américaine, pensant à tort que les valeurs qui ont fait l’Amérique avaient, sinon disparu, du moins profondément changé. Chassez le naturel, il revient au galop. Et oui les américains sont majoritairement toujours attachés à certaines idées fortes qui ont construit leur pays : patriotisme, rejet de l’interventionnisme de l’Etat et respect des valeurs chrétiennes. Sarah Palin pourrait bien en profiter, au nez et à la barbe des vieux routards du Parti Républicain, top frileux et encore associés à l’époque Bush.
Mais l’ex-colistière de John Mc Cain pourrait affronter une concurrence sérieuse en 2012, à savoir une certaine Hillary Clinton. Discrète et usant de sa position au sein du gouvernement pour renforcer ses relations diplomatiques en particulier avec la Chine, l’expérimentée challenger de Barack Obama dans la course à la candidature démocrate pourrait bientôt revenir dans le jeu présidentiel à la faveur des déçus du chef de la Maison Blanche (qui ne sont pas fans de thé pour autant), et ce,  bien qu’elle ait annoncé le contraire. La réussite de son retour au premier plan passera alors inévitablement par la promesse d’une plus grande responsabilité budgétaire. Elle pourra compter sur l’image de Bill, son mari ex-président, réputé proche du peuple contrairement à un certain…Barack Obama.

Palin / Clinton, tel pourrait donc être le match qui passionnera le monde en 2012.

Sarah devra contrôler les dérapages quand Hillary portera le poids de la dette.

L’Amérique a toujours un temps d’avance.





Je vous invite à consulter le bog suivant sur les élections US:
http://electionsamericaines.blog.lemonde.fr/2010/10/25/les-pires-publicites-de-campagne/

vendredi 29 octobre 2010

“Everything can happen in New York”

Ce sont les mots utilisés par le chauffeur de Taxi qui nous a menés de l’aéroport à notre hôtel de Manhattan. Révélateur.
J’en ai eu la confirmation tout au long de ce séjour New Yorkais, notamment quand nous sommes allés visiter le « Top of the Rock », la terrasse panoramique du Rockfeller Center qui donne une vision époustouflante sur Central Park et sur l’Empire State Building (la montée est déjà une expérience made in USA).



l'info libérée - oct. 2010
  En descendant j’ai bien cru que nous étions directement arrivés sous terre. En effet, quelle surprise en sortant de la tour, quand j’ai entendu des gémissements horribles venus de la rue voisine. Que se passait-il ? Une manifestation de… ZOMBIES en plein cœur de Midtown. Des dizaines et des dizaines de mort-vivants déambulaient là, juste devant nous. Incroyable !

Nous étions à une quinzaine de jours d’Halloween et déjà les monstres envahissaient les rues, avec visiblement un message à faire passer.
Même les cortèges protestataires prennent une autre dimension dans cette ville.

Vraiment, tout peut arriver à New York.

jeudi 28 octobre 2010

Le mystère Zuckerberg

Le film de David Fincher sur la création de facebook, The Social Network, est terriblement efficace et à vrai dire passionnant. Outre la peinture d’une nouvelle génération « cool », ultra ambitieuse, accro à la technologie, consciente de l’importance des réseaux sociaux et désireuse de changer le monde, ce spectacle dépeint un personnage principal, Mark Zuckerberg, assez effrayant.
Asocial, cynique, provocateur, manipulateur, menteur, méchant, terriblement intelligent, pour tout dire…démoniaque. C’est le portrait du fondateur de facebook qui ressort du film. Pas très glorieux. Evidemment cette œuvre prend parti, mais comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu. La question qui me vient à l’esprit est alors de comprendre comment un personnage aussi antipathique peut être à l’origine du plus profond bouleversement des relations sociales de notre planète ? En fait, qui se cache véritablement derrière l’énigmatique Mark Zuckerberg ?
Grâce à lui ou plutôt à cause de lui, nous sommes entrés dans une nouvelle dimension. facebook abolit les frontières. L’Etat Mondial du Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley (1932) est là. facebook est le nouveau visage de la planète. Tous réunis sur le réseau des réseaux pour le meilleur et pour le pire. Sous ses apparences de liberté, le lien social créé par ce visionnaire, véritable génie de l’informatique, est sans doute la plus grande menace qui nous guète. Il est devenu si indispensable que personne ou presque ne peut aujourd’hui y échapper. Tout passe désormais par le Net : la famille, les amitiés, comme les affaires et tout ce qui peut aller avec, en bien et en mal. C’est bien là le problème. Sur Internet comme ailleurs, le mal laisse toujours une trace plus marquante que le bien ; A la différence majeure qu’il ne s’efface pas sur la toile, comme un insecte pris au piège n’échappe pas à une araignée. Ainsi quand Mark Zuckerberg  décrédibilise son ex petite-amie dans son blog, le mal qu’il lui fait est irréversible. Elle ne pourra d’ailleurs jamais tourner cette page douloureuse qui la suivra toute sa vie. Même ses plus ardents partisans, comme Sean Parker le co-fondateur de Napster, n’y résistent pas. Impitoyable.
Aujourd’hui tous fichés (à part peut-être quelques « sauvages »), demain tous asservis. Voilà ce que pourrait donner un futur pas si éloigné que ça. En 1948, George Orwell dans son roman  1984 l’avait déjà pressenti. Plus près de nous les frères Wachowski avaient également abordé avec talent cette thématique dans le film The Matrix sorti en 1999. Mark Zuckerberg est passé à l’action en enfantant un embryon de Big Brother. Aujourd’hui il ne s’agit plus de dystopie car la réalité a rattrapé la fiction : « facebook is watching you ».
Zuckerberg a mis au point un système qui, au-delà de son apparence « cool »,  nous entraîne dans un modèle infernal où notre attitude est dictée par la communauté bien pensante. Les personnalités s’effacent petit à petit de peur de mal ressortir sur le Net. L’homme se rapproche alors inexorablement des machines qu’il a créées par la standardisation de sa pensée. C’est le début visible de la négation de la dimension spirituelle de l’homme (et donc de l'homme lui-même), commencée avec la révolution industrielle dans les sociétés dites avancées. Le paradoxe est là: la peur du mal nous conduit vers lui sans que nous nous en apercevions. Et si Zuckerberg était l’incarnation moderne du diable ?

Vous trouverez une critique intéressante du film The Social Network :
Networkhttp://www.filmosphere.com/2010/10/critique-the-social-network-2010/

mercredi 27 octobre 2010

Voile intégral et mini-jupe : même combat

Alors qu’en France le débat sur le voile intégral fait rage, l’Italie est en train de s’intéresser de près à une autre forme de tenue vestimentaire, il faut dire assez opposée à la première puisqu’il s’agit de… la mini-jupe !
En effet, The Guardian révèle dans on édition internet du 25 octobre 2010 que Luigi Bobbio, le Maire de Castellamare di Stabia, une petite localité près de Naples, souhaite faire interdire le port de la mini-jupe et de tout décolleté trop aguicheur. L’amende atteindrait quand même les 300 €, ce qui fait cher du bout de tissu. Charge aux policiers de juger par eux-mêmes si la tenue des jeunes femmes de la cité est suffisamment décente : « un simple regard suffira pour juger » précise le Maire. Nous pouvons déjà imaginer que le nombre de contrôles des jolies demoiselles de cette bourgade du sud de l’Italie va nettement augmenter, pour ne pas dire exploser, dès les premières chaleurs printanières.
De son côté la conseillère municipale Angela Cortese s’emporte contre cette proposition en se demandant si la ville n’est pas devenue une province de Téhéran. D’après elle, le vote en faveur de cette mesure (ce qui est probable) serait un retour en arrière pour le droit des femmes. On ne peut pas lui donner totalement tort...
Heureusement que M. Luigi Bobbio  a été élu sous la bannière du Parti des Libertés (ça ne s’invente pas) de Silvio Berlusconi. Sinon, nous aurions peut-être eu droit à la première obligation de port du voile intégral dans un pays occidental.

mardi 26 octobre 2010

L’hypocrisie Frêche

Georges Frêche est mort dimanche 24 octobre 2010.
La question qui taraude la plupart des chroniqueurs politiques est de savoir qui était véritablement cet homme aux postures provocatrices. Etait-il de gauche ? Etait-il raciste ? Etait-il fou ? Rien de tout cela. Georges Frêche était un agitateur public comme il en existe peu.
Quand par exemple il affirme en novembre 2006 qu’il y a de trop de blacks en équipe de France de football, il n’est pas raciste : il ne fait que prévenir une explosion sociale imminente. Une partie importante de la population n’arrive plus à s’identifier à l’équipe nationale et c’est un vrai problème de société qui dépasse largement le monde du sport. La question n’est pas de virer les blacks de l’équipe nationale mais de faire en sorte qu’elle soit beaucoup plus représentative de ce qu’est la France d’aujourd’hui : ni toute blanche bien sûr, ni toute noire non plus. Les excès ne mènent à rien de bon, dans un sens ou dans l’autre. Et parce qu’elle touche toutes les catégories de la population, l’équipe de France est un des symboles les plus importants de la représentativité sociale française.
L’hypocrisie Frêche c’est ça. La plupart des gens pense comme lui (à gauche comme à droite), mais il était le seul homme publique issu d’un mouvement politique traditionnel à avoir eu le courage de le dire, à sa manière. La discrétion de l’UMP est d’ailleurs assourdissante sur ce sujet. L’hypocrisie Frêche, c’est aussi Martine Aubry et François Hollande qui lui rendent hommage alors même qu’il avait été évincé du Parti Socialiste après ces propos jugés scandaleux.
Et si finalement le revirement des principaux dirigeants socialistes en ces temps de deuil était le signe d’une certaine connivence avec le trublion du Languedoc-Roussillon ? D’un point de vue électoral il peut être sacrément utile d’avoir une personnalité incontrôlable de ce genre dans son environnement immédiat. La question que doit se poser aujourd’hui le Parti Socialiste est alors de savoir qui va être assez courageux pour lui succéder dans ce rôle ? Personnellement j'ai une petite idée...

dimanche 24 octobre 2010

Une Smart à New York, où ça ?

Cinq jours de recherche, cinq jours de traque en plein mois d’octobre et rien. Absolument rien à se mettre sous la dent. Il faut se rendre à l’évidence, il n’y a pas de Smart à New York, ou alors elles sont bien cachées. Pourtant Dominique Chapatte m’avait convaincu à l’avance en réalisant il y a déjà quelques temps une émission spéciale de Turbo au cœur de cette ville inoubliable dans laquelle il présentait la Smart comme la nouvelle coqueluche des New Yorkais et plus particulièrement des New Yorkaises. Elle symbolisait la prise de conscience écologique et le changement de comportement des habitants de la cité avant-gardiste qui allaient entraîner tous les Etats-Unis. Vaste programme pour une si petite voiture !
Après avoir parcouru Manhattan et même un quartier branché de Brooklyn, je n’en ai pas vu l’ombre d’une seule. Il faut dire qu’elle n’est vraiment pas adaptée à l’immensité des avenues taillées à la serpe et formant un magnifique quadrillage urbain.
l'info libérée - oct. 2010
J’ai été en revanche surpris par les caractéristiques du parc automobile New Yorkais. Première constatation, il est en grande majorité US avec beaucoup de Ford, Cadillac, GMC et Chevrolet. En fait les voitures étrangères sont essentiellement représentées par Honda et Toyota pour les berlines dites classiques (du type Renault Laguna ou Peugeot 406) et par BMW et Mercedes pour le haut de gamme. Deuxième caractéristique de ce marché : les voitures sont grosses, très grosses même pour une partie significative. Ainsi Limousines, Pick-Up et big SUV (à titre de comparaison un Mercedes ML est une voiture de taille moyenne) arpentent fièrement de tous leurs chromes les rues de la ville.
Troisième caractéristique : il n’y a presque pas de deux roues, tout juste croise-ton quelques grosses cylindrées et autres vélos à droite à gauche. Et surtout pas de scooters ! En comparaison avec ce que sont devenues les rues de Paris, c’est frappant. Quatrième et dernière caractéristique : le nombre incroyable de taxis ! Il y en a vraiment partout à tel point qu’on pourrait croire à une course sans fin entre yellow cabs comme le montre la photo ci-dessous.
l'info libérée - oct. 2010

Je m’attendais donc à trouver une ville convertie aux petits modèles vertueux élaborés par les européens, fiers de donner une nouvelle leçon de moral à ces américains insoucieux de leur environnement et nombrilistes en la matière. En fait j’ai vu tout le contraire : des gens ouverts, prêts à rendre service avec le sourire…et roulant dans de grosses voitures. A y bien réfléchir, je crois que je préfère ça aux gens qui font la gueule, quand ce n’est pas la grève, qui vous envoient paitre à la moindre occasion et qui roulent dans des petites voitures vertueuses.

samedi 23 octobre 2010

Patron, ton salut viendra des States

New York, New York ! Frank Sinatra l’avait déjà brillamment chantée. Alicia Keys en a fait une nouvelle version très émouvante. Et oui, New York mérite sa réputation. Outre l’immensité de l’architecture à la fois hétéroclite et harmonieuse (on se sent réellement tout petit, c’est beaucoup plus impressionnant que dans les films !), l’énergie incroyable que dégage cette ville frappe en pleine face le visiteur. C’est un véritable choc culturel que nous subissons, nous autres frenchies. Comme si chaque habitant était porté par une force titanesque sortie de terre à l’image de ces impressionnants buildings qui jaillissent fièrement du bitume. « Aller plus haut !» pourrait être la devise de la ville.

l'info libérée - Oct. 2010

Ce dynamisme fait un bien fou en ces temps de crise sociale en France où la grève et les blocus font les gros titres des journaux. Même les lycéens sont dans la rue. Lamentable ! Evidemment tout n’est pas rose au pays de l’Oncle Sam. Les obèses, les mendiants et les estropiés sont assez présents. Mais finalement pas tellement plus que chez nous.
En revanche, le sens du service et de l’efficacité sont omniprésents, avec le sourire en prime. Il n’y a pas à dire, ce sont des pros, de vrais pros ! Ils savent ce que signifie le pragmatisme. Et pas indispensable d’être diplômé d’une grande université pour trouver sa place dans cet univers impitoyable, car toutes les occasions sont bonnes pour rendre service : parfois spontanément ou gratuitement, le plus souvent cash ! Car c’est bien de cela dont on parle. Il ne faut pas se voiler la face. Les gratte-ciels ne sont pas sortis de terre par enchantement mais à la force du poignet. Et cette force se paye en dollars !
Trop longtemps, dans notre beau pays, les dirigeants des entreprises ont oublié qu’on n’a rien sans rien (équivalent paradoxal et sacrément révélateur du fameux win-win). Aujourd’hui nous ne pouvons que constater tristement les dégâts.
Alors patrons, payez-vous (sans note de frais please…) un voyage aux States et réveillez-vous ! Notre salut, à toutes et à tous, passera par une évolution des mentalités. Et c’est votre responsabilité sociale de montrer l’exemple.

vendredi 8 octobre 2010

La voiture électrique n'est pas l'avenir

La solution électrique présente des avantages séduisants en façade. Les fissures apparaissent dès que l’on commence à gratter les murs.
Respect discutable de l’environnement
Si l’on s’en tient aux seules émissions de Co2, la voiture électrique présente un bilan idyllique puisqu’il n’y aucune émission à la sortie du pot d’échappement, et pour cause puisqu’il n’y en a pas !
Au niveau du bruit émis, le bilan est si favorable que les constructeurs envisagent d’émettre un bruit artificiel afin de prévenir les piétons notamment qui pourraient être surpris.
Malheureusement l’électricité a elle aussi un coût environnemental important car elle est produite soit par des centrales nucléaires, à gaz ou à charbon. Les déchets radioactifs et autres émissions de CO2 ternissent le bilan général.
Ainsi, de l’aveu même d’Igor Czerny , Directeur Transports et Véhicules Electriques chez EDF, « il faudra éviter bien sûr que ces voitures se rechargent , en fin d’après-midi où un pic de consommation obligerait à lancer des productions d’appoint thermiques , moins écologiques pour faire face. ». (source Le Figaro du mardi 5 octobre 2010). D’un point de vue pratique, ça risque quand même d’être difficile.
Un autre problème de taille concerne le traitement des batteries en fin de vie. Il n’y a pas de solution aujourd’hui. C’est certainement un handicap majeur au niveau environnemental. Curieusement personne, ou presque, n’en parle. Sujet tabou ?
Une solution technique pas aboutie
L’autonomie des batteries est encore bien trop faible pour permettre un développement du marché. Ainsi l’autonomie en usage normal tourne autour des 80 Km. Des progrès ont certes été réalisés mais si peu et à quel prix.
Le coût des batteries reste un frein majeur. Ainsi Renault a décidé de les louer 72 €HT par mois sur le Kango ZE pour afficher des prix à l’achat plus présentables de 15000 € (super bonus inclus quand même !). Un modèle équivalent avec batteries incluses coûte environ 30 000 €.  En fait cela revient à vendre une voiture et à louer son moteur ! Aberrant.
Autre limite, le coût du « carburant électrique » est aujourd’hui de 2 € aux 100 Km. C’est peu par rapport à l’essence. Mais le jour où le marché aura décollé, l’Etat saura retrouver l’argent qu’il lui fera défaut sur le carburant.  Rappelons que ce dernier supporte 60% de taxes.
Enfin, reste la difficulté liée au temps de recharge de plusieurs heures des batteries.  Un particulier ne peut techniquement pas utiliser à titre personnel un tel engin sauf à faire équiper spécialement ses locaux, si tant est que ce soit possible.
l'info libérée - oct. 2010
Nous le voyons, même avec un parc national nucléaire important, l’essor de la voiture électrique auprès du grand public n’est pas pour demain. Il s’agit au mieux d’une solution d’appoint qui répond à des usages limités comme le transport urbain et /ou collectif ainsi que la location de proximité.
D’ailleurs ce n’est pas un hasard si le groupe VW préfère porter ses efforts sur des moteurs à combustion très économes. Dans la vie il faut savoir être pragmatique.

Vous verrez sur le lien suivant d'un blog spécialisé les réactions qu'elle suscite, parfois excessives mais souvent intéressantes.
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2010/10/04/quiz-la-voiture-electrique-vraiment-branchee/
Info complémentaire sur un site spécialisé:
http://www.auto-buzz.com/achat-voiture-electrique-peugeot-ion.html

mercredi 6 octobre 2010

Ce qu’a dit Hugues Le Bret est monstrueux

Les requins n’hésitent pas à s’attaquer aux proies faciles, surtout quand elles leur permettent de remplir confortablement leur estomac. Jérôme Kerviel est une proie facile. Hugues Le Bret est un « écrivain », heu pardon…un prédateur. Ce monsieur, qui était Directeur de la communication et membre du comité exécutif de la Société Générale au moment de l'affaire Kerviel, vient en effet de sortir un livre dessus (ça tombe à pic !). Cet homme ayant manifestement une grande opinion de lui-même tente de se faire passer pour une victime. Ayant vécu une période éprouvante, il n’hésite pas à fustiger publiquement l’ex-trader de la Société Générale.


Hugues Le Bret devrait éviter de s’afficher ainsi en public.
En tant que membre du comité exécutif de la Société Générale au moment des faits, il a participé, qu’il le veuille ou non, à la défaillance du management de la banque que révèle cette histoire incroyable. Certes il n’était pas le mieux placé pour comprendre tout ce qui se tramait au niveau des salles de marché, mais quand même, d’ici à jouer la vierge effarouchée, il y avait un pas qu’il n’a pas hésité à franchir ! Bien sûr Jérôme Kerviel est probablement coupable. Et si le management de la Société Générale n’a rien vu comme il le prétend (ce qui est peu vraisemblable à en croire plusieurs témoignages), nous pouvons alors nous poser la question de la compétence, ou plutôt de l’incompétence, de ces soit-disants professionnels chargés de diriger l’entreprise.

Il faut croire que les leçons des scandales financiers du passé n’ont pas été retenues. Au lieu de veiller à sécuriser le système de contrôle, peut-être passaient-ils leur journée au bar, si l’on se réfère à la remarque amusée de Benoît Taillieu, ancien collègue du trader ? Dans cette histoire, finalement c’est peut-être ça le plus grave. Alors M. Hugues Le Bret, je vous en prie, taisez-vous !
Sur le même sujet, voir aussi :

mardi 5 octobre 2010

Du Salon de l’Auto au collectivisme, il n’y a qu’un pas.

Ah le Salon de l'automobile ! Autrefois je me souviens des heures passées à arpenter les allées du Mondial de Paris, les yeux émerveillés devant les Porsche, Ferrari, Aston martin, Mercedes et autres Jeep ou Land Rover. Mythique.
Aujourd’hui ce n’est plus pareil. L’intégrisme écologique a profondément modifié notre rapport à l’automobile. Auparavant synonyme de liberté, la voiture est devenue l’objet de toutes les critiques : polluante, dangereuse, et à mots à peine couverts, symbole d’individualisme et de richesse.
Polluante, c’est vrai. Personne ne le conteste. L’unique crédit que je peux accorder aux écolos de tous poils est d’avoir fait prendre conscience des dérives consuméristes de notre société. Et la voiture en est un exemple visible.
Moi-même amoureux de la nature et respectueux de l’environnement, bien plus que les soixante-huitards attardés, je considère que l’industrie automobile va trop loin dans le luxe et le perfectionnement (nombre de gadgets ne servent qu’à justifier des prix déraisonnables et sont à l’origine d’une consommation plus élevée de carburant). Le progrès, bien sûr, à condition qu’il soit utile et responsable.
Heureusement les lois du marché ont fait prendre conscience aux constructeurs que des améliorations importantes étaient nécessaires, et ce, bien avant que le tsunami écolo ne déferle sur eux (dans une logique purement mercantile c’est plus facile de vendre des voitures qui consomment moins). Finalement les financiers, les industrieux, et les verreux se sont retrouvés sur ce terrain.
Terrain parlons-en. Ou plus exactement tout-terrain. Aux yeux de certains (même de Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche), ce dernier est l’archétype du mal automobile. C’est bien connu, un 4x4 c’est dangereux parce que c’est gros et ça pollue.
C’est gros : pas plus que de la plupart des berlines et des monospaces. Et sa hauteur qui peut impressionner les âmes les plus sensibles est un gage de sécurité pour le conducteur et… les autres usagers de la route. Elle permet de voir plus loin et améliore la capacité d’anticipation et de réaction.
Ça pollue : là encore pas plus. D’ailleurs les progrès les plus significatifs en la matière ont été réalisés ces dernières années sur ce type de voitures, la mode aidant. Moi-même étant propriétaire d’un 4x4, je suis agréablement surpris de descendre régulièrement sous les 9 l/100. Nous sommes loin des 15l aux 100 d’il y a à peine quatre ou cinq ans. Ce mouvement n’est pas fini et c’est tant mieux !
Qu’on ne me parle pas non plus des émissions de CO2. Rappelons que lors de la création du bonus-malus écologique, un constructeur généraliste n’a pas hésité à retirer les filtres à particules de ses véhicules les plus courants afin de faire baisser les émissions de CO2 et permettre à sa gamme de toucher le bonus ou d’éviter le malus. En effet le filtre élimine la quasi-totalité des particules nocives pour la santé mais entraîne une hausse des émissions de CO2. Nous étions donc devant un choix cornélien : vallait-il mieux éliminer les particules dangereuses pour la santé ou baisser des émissions de gaz que l’on trouve à l’état naturel ? Ma réponse était toute trouvée…Heureusement depuis de gros progrès ont été réalisés dans les deux domaines, mais cela montre bien  l’hypocrisie qui règne sur ce sujet.
En contrepartie de ces défauts très relatifs, les 4x4 ont quand même quelques avantages trop souvent occultés. Ils sont plus sûrs grâce, comme nous l’avons, à leur position de conduite surélevée qui permet de mieux voir la route et ses dangers. La transmission intégrale est également un sérieux atout en cas de conditions météorologiques difficiles (paroles de conducteur). Autre intérêt pour la sécurité de tous, ils favorisent une conduite souple. Je parle évidemment des « vrais » 4x4 qui ne sont pas conçus pour affoler les chronos (c'est quand même plus noble avec une belle italienne par exemple) . D’ailleurs, un tout-terrain permet d’aller partout ou presque. C’est même son principal intérêt…et son principal défaut pour les khmers verts.

En fait l’automobile et le 4x4 en particulier évoquent chez certaines personnes l’idée de la propriété privée et de la liberté scandaleuse qui en découle.
La notion de propriété focalise l’attention des extrémistes écolos. Selon leurs principes idéologiques (cf. l’intervention de Cécile Duflot, Madame Maldives, dernièrement dans un forum diffusé sur la chaîne parlementaire LCP), la voiture doit être collective ou ne pas être. Nous y voilà. En ces temps plus favorables, le collectivisme vert s’affiche ouvertement.
L’individu devrait donc s’effacer au profit (le terme est peu approprié, je le conçois) de la collectivité bien pensante. Ce vert là tend vers le rouge...

Heureusement il y a encore quelques beaux spécimens (en voie de disparition ?) Porte de Versailles. Je vous laisse apprécier.

l'info libérée - oct. 2010

l'info libérée - oct. 2010

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