mardi 29 mars 2011

Fukushima: qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Ça fait près de vingt jours que la catastrophe nucléaire de Fukushima s’est déclarée après cette terrible succession d’évènements incroyablement dévastateurs. Les indicateurs révèlent qu’aujourd’hui l’environnement de la centrale est fortement contaminé par la radioactivité, à tel point que les autorités japonaises commencent  à prendre des dispositions de plus en plus fortes au niveau de la consommation d’eau et d’aliments dans la région de…Tokyo, à 250 km de là : "Etant donné que les substances radioactives ont augmenté à Tokyo après les chutes de pluie, le ministère a demandé aux distributeurs d'eau dans tout le pays de prendre de mesures", a expliqué un responsable sanitaire.

Plus alarmant encore quand Sakae Muto, le vice-président de Tepco, vous savez cette entreprise totalement dépassée par les événements qui démontre chaque jour un peu plus son incompétence, avoue qu’il n’a « pas de calendrier concret » et qu’il ne sait pas dans « combien de mois ou d’années » la situation sera de nouveau sous contrôle.

La route...du chaos: on y va tout droit
En France le nuage radioactif est passé en milieu de semaine dernière sans conséquences pour nos contrées verdoyantes et ensoleillées à en croire les autorités compétentes. Peut-être…mais qu’en est-il une semaine plus tard alors que les émissions radioactives de Fukushima continuent de plus belles ? Et quand sera-t-il dans un mois si une solution n’est pas trouvée d’ici là comme cela a été évoqué récemment ? Et qu’en sera-t-il pour les voisins plus immédiats ? ça fout les chocottes !

Pour une fois (c’est bien la première), j’en appelle donc à la mondialisation : mondialisation des compétences et des ressources pour enrayer au plus vite ce désastre planétaire créé de toutes pièces par la folie humaine et que les japonais n’arrivent pas à enrayer seuls (eux qui fournissent 20% du des fournitures électroniques mondiales, c’est dire !). A problème mondial, solution mondiale. Il y a urgence.

La France est prête à envoyer des moyens comme des robots spécialisés. Elle attend le feu vert du Japon. C’est un début. Espérons seulement qu’ils soient plus efficaces que les robots de Tchernobyl qui s’étaient désintégrés sous l’effet de  la radioactivité trop intense. Sinon il faudra envoyer des hommes, beaucoup d’hommes, et là, pas sûr que du côté d’Areva et d’EDF, ça se bouscule aux portillons pour un embarquement cauchemardesque au pays du soleil levant.

lundi 28 mars 2011

La Licra a la mémoire courte

Cette affiche est largement diffusée au Parc des Princes. Afin de lutter contre la violence de certains supporters, le président du PSG, Robin Leproux, a mis en place avec le soutien des pouvoirs publics un vaste plan de sécurité visant à éliminer les ultras les plus fervents. De ce point de vue c’est une réussite incontestable puisqu’il n’y a presque plus de vrais supporters (pas les footix !) pour venir voir jouer l’équipe de la Capitale. Il n’y a qu’à voir récemment les partisans du Benfica Lisbonne remplir en masse le stade de la Porte de Saint-Cloud. Quelle belle ambiance ! Bravo à eux.

Ce plan atteint son paroxysme quand la LICRA, par le moyen d’affiches, invite les spectateurs à dénoncer d’autres spectateurs qui auraient eu des comportements déplacés dans le but d’engager des poursuites judiciaires. L’histoire nous a pourtant montré les dérives que ce genre d’initiative malheureuse pouvait engendrer. Cette incitation à la dénonciation est particulièrement dangereuse. Elle est d'autant plus condamnable qu'elle est le fait d’un organisme qui, sous couvert de lutter contre les discriminations, n’hésite pas à utiliser des méthodes nauséabondes qui rappellent les heures les plus sombres de notre mémoire. Que la Licra laisse la police et la justice faire leur travail !

mardi 15 mars 2011

Catastrophe nucléaire au Japon : une chance à saisir


Ça y est nous y arrivons. Petit à petit mais sûrement. Qu’importe l’incident de niveau 6. Nous savons qu’il est déjà de niveau 7, et plus… depuis que nous connaissons les derniers événements. Tchernobyl n’a donc servi à rien. Certes à cette époque tout avait été mis sur le dos du régime soviétique. Quand nous voyons aujourd’hui l’impuissance japonaise vingt-cinq ans de technologie plus tard, ça fait froid dans le dos.

L’Etat français, lui, nous assure que l’EPR est la centrale la plus sûre. Peut-être mais quand est-il des réacteurs vétustes établis sur le territoire hexagonal: la liste des réacteurs âgés de plus de vingt ans est longue et les crédits alloués à leur entretien sont de plus en plus réduits. Alors oui il n’y a pas en France de risque important de séisme suivi d’un tsunami dévastateur. Pourtant d’autres périls existent, comme la menace terroriste, sans rappeler l’incident majeur de la centrale nucléaire de Blayais près de Bordeaux en 1999, ou plus simplement la vieillesse du parc…A Tchernobyl non plus il n’a pas eu de catastrophe naturelle, ni d‘attaque terroriste. Pas même aux Etats-Unis, à Three Mile Island précédemment en 1979.
J’avais écrit un précédent billet « Un Castor Unstoppable! » en novembre dernier au moment du fameux train de transfert des déchets radioactifs de la France vers l’Allemagne. Ce mot m’avait donné l’occasion de me renseigner sur la sécurité des installations nucléaires. Et franchement, après tout ce que j’ai lu, c’est l’inquiétude qui domine.
Alors plus on nous dit que ça ne peut pas arriver en France, plus ça me fout les chocottes ! Un peu comme si les autorités cherchaient à se persuader elles-mêmes en rabâchant toujours le même refrain.

Comment est-on arrivé à  un tel désastre ? La réponse est somme toute assez simple : la course effrénée au développement et à la technologie nous rend collectivement responsables de ce qui se passe au Japon. Bien sûr, les puissants lobbies nous y ont bien aidés. Il est d’ailleurs assez démoniaque de voir que ce drame se déroule dans le fief même des nouvelles technologies. L’autre aspect cynique de cette catastrophe est que le séisme et le tsunami, aussi dévastateurs soient-ils, ne sont rien à côté du désastre nucléaire qui s’annonce.
En perdant la conscience même de notre mère nature, belle, protectrice, nourricière et dangereuse, l’être humain abandonne sa dimension spirituelle : l’homme est vraiment devenu un loup pour l’homme. Les exemples ne manquent pas  au-delà du nucléaire : agriculture  et pêche intensives, bétonnage, automatisation à outrance, consommation jetable, tourisme planétaire, Clonage, OGM, mondes virtuels, etc… Il est encore temps, sinon de changer le cours de l’histoire, au moins de le ralentir et le ramener à une taille plus humaine en modifiant profondément nos comportements grâce à un retour aux valeurs plus simples de la terre et de la spiritualité : celles qui donnent l’humilité nécessaire à la dimension humaine.
Ne vous méprenez pas. Contrairement à certains, il ne s’agit pas de prôner un nouvel âge de pierre (j'adore les belles voitures !) mais seulement une prise de conscience des excès qui mènent au pire. Paradoxalement, cette immense tragédie est une opportunité unique de réfléchir sur nous-mêmes et de mettre un sérieux coup de frein au cycle infernal du progrès à tout prix, et à quel prix ! Pour ceux que ça intéresse encore, le nouvel i-pad vient de sortir…

mercredi 2 mars 2011

Le journalisme est mort, vive le web-journalisme !

Après Slate, après le huffingtonpost, voici atlantico.fr., un site d’information en ligne qui a la particularité de vouloir s’appuyer sur la toile pour la diffusion et le commentaire d’informations.
Ce site marque une évolution importante dans le « webjournalisme » : une nouvelle forme de journalisme dont l’identité consiste à utiliser les contenus diffusés par les blogueurs autour d’événements précis ; plus de journalistes classiques pour analyser l’info, seulement des points de vue récupérés chez les plus grands influenceurs du moment. Il s’agit d’une première étape.
La seconde consistera probablement à traiter l’information directement récupérée des réseaux sociaux qui utiliseront un format synthétique et rapide, bien  adapté à l’utilisation en pleine explosion des smartphones.
Nous pourrons parler alors de « Twitjournalisme » :
-l’info sera quasi-intégralement diffusée par les réseaux sociaux les plus pointus du type Twitter (simples et rapides, un peu l’équivalent "pure web" de l’AFP, pratiqués par des professionnels et des passionnés, donc riches en news)
-les blogueurs analyseront cette information
-les webjournalistes en vérifieront la fiabilité par la confrontation des blogs spécialisés et en tireront la quintessence (c'est déjà un peu ce qui s'est passé avec Wikileaks).
Voilà ce à quoi pourrait ressembler le futur (proche) du journalisme.