Ça y est nous y arrivons. Petit à petit mais sûrement. Qu’importe l’incident de niveau 6. Nous savons qu’il est déjà de niveau 7, et plus… depuis que nous connaissons les derniers événements. Tchernobyl n’a donc servi à rien. Certes à cette époque tout avait été mis sur le dos du régime soviétique. Quand nous voyons aujourd’hui l’impuissance japonaise vingt-cinq ans de technologie plus tard, ça fait froid dans le dos.
L’Etat français, lui, nous assure que l’EPR est la centrale la plus sûre. Peut-être mais quand est-il des réacteurs vétustes établis sur le territoire hexagonal: la liste des réacteurs âgés de plus de vingt ans est longue et les crédits alloués à leur entretien sont de plus en plus réduits. Alors oui il n’y a pas en France de risque important de séisme suivi d’un tsunami dévastateur. Pourtant d’autres périls existent, comme la menace terroriste, sans rappeler l’incident majeur de la centrale nucléaire de Blayais près de Bordeaux en 1999, ou plus simplement la vieillesse du parc…A Tchernobyl non plus il n’a pas eu de catastrophe naturelle, ni d‘attaque terroriste. Pas même aux Etats-Unis, à Three Mile Island précédemment en 1979.
J’avais écrit un précédent billet « Un Castor Unstoppable! » en novembre dernier au moment du fameux train de transfert des déchets radioactifs de la France vers l’Allemagne. Ce mot m’avait donné l’occasion de me renseigner sur la sécurité des installations nucléaires. Et franchement, après tout ce que j’ai lu, c’est l’inquiétude qui domine.
Alors plus on nous dit que ça ne peut pas arriver en France, plus ça me fout les chocottes ! Un peu comme si les autorités cherchaient à se persuader elles-mêmes en rabâchant toujours le même refrain.
Comment est-on arrivé à un tel désastre ? La réponse est somme toute assez simple : la course effrénée au développement et à la technologie nous rend collectivement responsables de ce qui se passe au Japon. Bien sûr, les puissants lobbies nous y ont bien aidés. Il est d’ailleurs assez démoniaque de voir que ce drame se déroule dans le fief même des nouvelles technologies. L’autre aspect cynique de cette catastrophe est que le séisme et le tsunami, aussi dévastateurs soient-ils, ne sont rien à côté du désastre nucléaire qui s’annonce.
Comment est-on arrivé à un tel désastre ? La réponse est somme toute assez simple : la course effrénée au développement et à la technologie nous rend collectivement responsables de ce qui se passe au Japon. Bien sûr, les puissants lobbies nous y ont bien aidés. Il est d’ailleurs assez démoniaque de voir que ce drame se déroule dans le fief même des nouvelles technologies. L’autre aspect cynique de cette catastrophe est que le séisme et le tsunami, aussi dévastateurs soient-ils, ne sont rien à côté du désastre nucléaire qui s’annonce.
En perdant la conscience même de notre mère nature, belle, protectrice, nourricière et dangereuse, l’être humain abandonne sa dimension spirituelle : l’homme est vraiment devenu un loup pour l’homme. Les exemples ne manquent pas au-delà du nucléaire : agriculture et pêche intensives, bétonnage, automatisation à outrance, consommation jetable, tourisme planétaire, Clonage, OGM, mondes virtuels, etc… Il est encore temps, sinon de changer le cours de l’histoire, au moins de le ralentir et le ramener à une taille plus humaine en modifiant profondément nos comportements grâce à un retour aux valeurs plus simples de la terre et de la spiritualité : celles qui donnent l’humilité nécessaire à la dimension humaine.
Ne vous méprenez pas. Contrairement à certains, il ne s’agit pas de prôner un nouvel âge de pierre (j'adore les belles voitures !) mais seulement une prise de conscience des excès qui mènent au pire. Paradoxalement, cette immense tragédie est une opportunité unique de réfléchir sur nous-mêmes et de mettre un sérieux coup de frein au cycle infernal du progrès à tout prix, et à quel prix ! Pour ceux que ça intéresse encore, le nouvel i-pad vient de sortir…