Sur L'INFO LIBEREE, la catastrophe nucléaire de Fukushima fait toujours la Une quand elle est quasi-absente ou au mieux traité comme un quelconque fait divers depuis trois semaines par les organes « officiels » de la désinformation. Certes la Terre continue de tourner mais tout de même, à part peut-être la fin de Ben Laden, je ne vois pourtant pas ce qui mérite plus d’attention encore aujourd’hui.
Aujourd’hui justement, la société TEPCO en charge de la gestion (hasardeuse) de la centrale de Fukushima vient de publier des mesures inquiétantes sur la pollution radioactive de l’Océan Pacifique à deux endroits situés respectivement à 15 km et à 20 Km au large des côtes japonaises : le taux de Cesium 137 et 134, soi-disant quasi-indétectable jusque là, est 600 fois supérieur aux précédentes mesures. Preuve que la contamination avance a un rythme soutenu. Autre élément d’inquiétude, les premiers conteneurs anormalement radioactifs en Cesium 137 sont arrivés en Belgique. Ils sont bloqués dans le port de Zeebrugge jusqu’à leur décontamination. Et dire que selon TEPCO il faudra encore plusieurs mois pour venir à bout des émissions. Aussi dans un avenir même lointain je vous déconseille fortement de vous baigner dans l’Océan Pacifique au risque de se trouver nez à nez avec de beaux thons de quinze mètres de long et autres gentils requins de cinquante mètres !
L’autre info importante du jour est une conséquence de la première : il s’agit de la mise en veille de la construction du second EPR français à Penly en Seine-Maritime. C’est Christophe de Margerie, le PDG de Total, acteur à hauteur de 8,33% du projet, qui l’affirme. Il est fort probable que la question revienne à l’ordre du jour après la présidentielle.
Et pendant ce temps l’Europe décide finalement de ne soumettre qu’aux seuls risques naturels les tests de résistance des centrales nucléaires de l’Union contrairement à ce qui avait été annoncé en pleine émotion collective. Il est vrai qu’à ce niveau-là le risque n’est pas très élevé. En revanche l’hypothèse d’une attaque terroriste ou d’une erreur humaine ne sera pas étudiée : par les temps qui courent cette décision mesure toute la sagesse et la responsabilité des hautes instances européennes pour protéger ses populations. Ah Euro, dollar, yen… quand vous nous tenez !