mercredi 11 mai 2011

Le leurre de la génération black-blanc-beur

« Allez les blacks on fait une photo tous ensemble ». Ce sont les propos de Lilian Thuram rapportés par Christophe Dugarry après la victoire de 1998 en coupe du monde contre le Brésil.
Pendant que la génération black-blanc-beur chantait en cœur dans la rue « et un et deux et trois zero ! » devant l’effigie triomphant d’un Zidane projeté sur l’Arc  éponyme, le vestiaire des bleus n’affichait pas la même symbiose pourtant si intensément mise en avant par les plus hautes sphères de l’Etat, Jacques Chirac en tête, fut-elle même furtive le temps d’un sacre tant attendu. Alors Raciste Lilian ? Quand M.Thuram se permet aujourd’hui de remettre en question l’intégrité morale de son ancien coéquipier Laurent Blanc, nous frôlons l’hérésie.
La question de la binationalité de certains joueurs de football mérite d’être posée. Celle de la philosophie du jeu aussi.
Nous avons besoin de compétiteurs grands et costauds dans certains compartiments du jeu. Nous avons aussi besoin de champions vifs et techniques dans d’autres domaines. Force est de constater un déséquilibre récurrent depuis une dizaine d’années en faveur des premiers. Force est de constater un manque de résultats depuis une dizaine d’années (hormis bien sûr la chevauchée fantastique de ZZ en 2006). Alors messieurs les éternels culpabilisateurs de la colonisation, que fait-on ?
L’exemple barcelonais est dans toutes les têtes. C’est LA référence du foot moderne. Nous devons nous en inspirer. Cela ne veut pas dire que l'Equipe de France doit se séparer des joueurs grands et costauds. Cela signifie simplement faire émerger des joueurs différents et complémentaires. M. Thuram, cela vous poserait-il un problème ?
L’enregistrement de Mohamed Belkacemi qui a déclenché l’affaire, l’apostrophe de Thuram et la posture maladroite de Laurent Blanc sont juste symptomatiques du mirage de la génération black-blanc-beur.