mercredi 16 février 2011

La France peut-elle encore donner des leçons au Mexique ?

Hier je lisais l’interview d’un journaliste mexicain expliquant, au sujet de l’affaire Florence Cassez, qu’il y a une grande similitude entre le Mexique et la France au niveau…des élites ; pas seulement par leur degré d’éducation, de connaissances et de compétences, mais surtout par leur aptitude somme toute assez naturelle à utiliser les ficelles des petits arrangements entre "amis". En réalité, la grande différence entre les deux pays se ferait à la base.
Au Mexique, cette dernière profite et participe à son échelle au système mafieux (un policier peut rapidement fermer les yeux sur une contravention de vitesse ou d’alcool contre quelques pesos…). La France, quant à elle, est intransigeante pour le citoyen lambda, cherchant à montrer au monde sa totale probité. La politique routière ultra répressive de Brice Hort"fire", celui qui enlève les points plus vite que son ombre, n’est qu’un exemple parmi d’autres, mais tellement représentatif. J’aurais aussi pu parler des nouvelles techniques policières utilisées pour nous surveiller dans nos moindres faits et gestes : nom de code ST(SI)² pour Service de Traitement des Systèmes d’Informations de la  Sécurité Intérieure.
Une des affiches de la campagne FNE
Au pays des droits de l’homme, seules les élites peuvent jouer. Ce n’est pas Olivier Marleix qui me fera dire le contraire. Ces derniers jours, MAM nous a montré son intérêt. Que dire également des allégeances faites par Bertrand Delanoë à Max Guazzini et consorts, le premier privilégiant les beaux professionnels bien musclés du second moulés dans leur maillot ridicule…à la jeunesse sportive de l’ouest parisien ? Les exemples sont légions.
Alors certaines mauvaises langues fatalistes diront que ce n’est pas nouveau. La nouvelle du jour devrait pourtant les faire réfléchir. Elle ne fait que renforcer ce sentiment de décrépitude puisque désormais, même les décisions de justice sont outrepassées: la campagne d’affichage de France Nature Environnement (ci-dessus) visant à dénoncer les excès de l’agriculture industrielle a en effet été bizarrement amputée de trois visuels qui avaient pourtant fait l’objet d’un référé remporté par l’organisation. Cette dernière demande que l’affichage initialement prévu dans trois grandes stations du métro parisien soit respecté. Cet "oubli" cacherait-il quelques intérêts en jeu ? Bizarre, vous avez dit bizarre…
Alors oui, la France est toujours en mesure de donner des leçons au Mexique…en matière d'arrogance !